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Réforme du RSA proposée par Emmanuel Macron : "L'allocation, c'est la réponse des lâches", justifie Christophe Castaner
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/03/2022 à 11:28

Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale et député des Alpes-de-Haute-Provence ( AFP / THOMAS COEX )

Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale et député des Alpes-de-Haute-Provence ( AFP / THOMAS COEX )

"On a déjà fait la moitié du chemin" vers le plein emploi, "on peut l'atteindre", a estimé Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale et député des Alpes-de-Haute-Provence, sur le plateau de BFMTV ce lundi 21 mars.

Lors de la présentation de son programme jeudi 17 mars, Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession, a proposé une réforme du RSA avec "un meilleur équilibre des droits et devoirs" et "l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine" à une activité facilitant l'insertion professionnelle . Une mesure qui a provoqué de nombreux commentaires.

Ce lundi 21 mars, Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale et député des Alpes-de-Haute-Provence, a défendu la proposition sur le plateau de BFMTV . "Je ne considère pas que les gens qui sont au RSA ne veulent que l'allocation, je pense qu' ils veulent s'insérer, pouvoir travailler ", a-t-il souligné.

"Nous avons une perspective extraordinaire par rapport à notre histoire de ces trente dernières années, celle du plein emploi. On a déjà fait la moitié du chemin, on peut l'atteindre. Offrir à ceux qui sont le plus éloigné de l'emploi et qui sont au RSA la possibilité d'aller vers l'emploi, c'est une mesure de justice, c'est une mesure de pouvoir d'achat, c'est une mesure essentielle . Je refuse de tomber dans les mauvais procès, dans la caricature : aider quelqu'un, l'accompagner vers l'insertion, c'est toujours mieux que de lui donner l'allocation", a-t-il justifié, ajoutant : "L'allocation, c'est la réponse des lâches. C'est juste dire : voilà, prenez un peu d'argent. Non, on préfère accompagner."

Lors de sa conférence de presse jeudi, le président sortant a estimé que "les bénéficiaires du RSA ont en quelque sorte été les victimes de notre mauvaise organisation collective et notre nation s'est organisée d'abord en divisant les compétences", en considérant que "personne ne considère que cette dignité est reconnue, respectée, avec une prestation".

"Donc, il faut un revenu de subsistance pour toute personne, mais il faut pouvoir mieux accompagner chacune et chacun, reconnaître sa dignité, et lui demander une part de devoir pour toutes celles et ceux qui le peuvent", a-t-il poursuivi.

1,91 million de foyers concernés en septembre 2021

Le revenu de solidarité active (RSA) assure aux personnes sans ressources un niveau minimum de revenu qui varie selon la composition du foyer. Le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes d'au moins 25 ans, ainsi qu'aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s'ils sont parents isolés ou justifient d'une certaine durée d'activité professionnelle.

Fin septembre 2021, le nombre de bénéficiaires du RSA était estimé à 1,91 million de foyers. Le montant total engagé était de près de 2,90 milliards d'euros au troisième trimestre 2021, poursuivant la diminution amorcée à la fin de l’année 2020, selon la Caisse nationale d'allocations familiales.

Plusieurs syndicats ont dénoncé la philosophie d'une telle réforme. "Cela consiste à dire - comme pour les privés d'emplois - que ceux qui sont au chômage, ceux qui bénéficient du RSA, le font par plaisir", a critiqué le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur RTL .

"Il faut leur trouver du boulot, du boulot qui correspond à leurs qualifications avec un salaire digne. Là on culpabilise ceux qui ont des difficultés dans la vie, comme si c'était de leur faute ou un choix personnel", a-t-il poursuivi.

Même son de cloche pour Laurent Escure, son homologue de l'Unsa, qui a fait part sur Twitter de son "désaccord profond avec le projet d'Emmanuel Macron". "Les plus pauvres doivent être accompagnés, et non suspectés ou punis. Une formation doit être offerte, pas imposée", a-t-il jugé.

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15 commentaires

  • 21 mars 12:11

    Quand il a di ça, il n'était déjà plus lui même car il sortait de boite


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