"Ce ne serait pas sérieux de dire 'on recommence tout à zéro à moins de 100 jours'", a estimé l'Insoumis.
Jean-Luc Mélenchon au Lamentin, le 18 décembre 2021. ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )
Le candidat de la France insoumise à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a réaffirmé qu'il ne participerait pas à une primaire de la gauche proposée par Anne Hidalgo et Christiane Taubira, tout en dénonçant "une certaine gauche passe son temps à gémir" sur la désunion.
"Je n'irai pas à cette primaire, ce n'est pas sérieux, c'est un échec indiscutable", a assuré Jean-Luc Mélenchon sur France Inter. Unir l'ensemble de la gauche derrière un candidat unique reviendrait à "se taire sur toute une série de sujets" , selon lui.
"Ce qui nous manque ce n'est pas l'union, mais la mobilisation", a-t-il estimé, en référence à l'abstention, qui touche traditionnellement davantage la gauche. "Une certaine gauche passe son temps à gémir et pleurnicher sur le thème 's'il n'y a pas d'union on a perdu d'avance'", a-t-il déploré.
"Je suis en tête dans les sondages depuis plusieurs mois , alors ce n'est pas suffisant ?", a affirmé l'Insoumis, alors que plusieurs études lui attribuent une légère dynamique ces dernières semaines, le plaçant parfois au-dessus des 10% d'intentions de vote. Interrogé sur l'avis de Christiane Taubira, selon qui les gauches "peuvent gouverner cinq ans ensemble", Jean-Luc Mélenchon a répondu: "Si j'arrive au 2e tour, ce qui est une des probabilités, il est évident que je dirai 'Qui veut gouverner avec nous'?".
Cinq candidatures principales
La gauche est la seule famille politique à se présenter à moins de 100 jours du premier tour avec un casting incertain, composé pour l'instant de cinq candidatures principales, sans qu'aucune ne soit en mesure de rivaliser avec le président sortant et les droites.
Les appels à participer à une primaire lancés par la socialiste Anne Hidalgo et l'ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira, qui "envisage" d'être candidate à la mi-janvier? "Ce ne serait pas sérieux de dire 'on recommence tout à zéro à moins de 100 jours'" , a opposé Jean-Luc Mélenchon sur France Inter.
"Il faut respecter les électeurs. Les propositions d'union je les ai faites il y a deux ans avec la fédération populaire", a-t-il dit. Désormais "il s'agit de gouverner dans moins de 100 jours, il faut un programme et des équipes", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, selon qui "on ne peut rassembler la France que si on est déjà capables de rassembler sur les idées".
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