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Présidentielle : Anne Hidalgo soutenue par François Hollande lors d'un meeting à Limoges
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/03/2022 à 12:15

La candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo. ( POOL / LUDOVIC MARIN )

La candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo. ( POOL / LUDOVIC MARIN )

A deux semaines du premier tour, l'ancien président de la République François Hollande, jusqu'alors plutôt en retrait, apporte son soutien à Anne Hidalgo ce mardi 22 mars lors d'un meeting de la candidate à Limoges.

La candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo est à la peine dans les sondages - stable à 1,5%, le même score que Philippe Poutou (NPA) qui gagne 0,5 point, selon une enquête d'opinion Elabe* publiée ce mardi 22 mars.

L'ancien président de la République François Hollande, jusqu'alors plutôt en retrait, apporte son soutien à Anne Hidalgo ce mardi lors d'un meeting de la candidate à Limoges - une manière de prouver la cohésion des socialistes, même si l'ex-président a un temps été lui-même tenté de se lancer dans la campagne.

A deux semaines du premier tour, "c'est plutôt positif de voir que la candidate socialiste réunit toute sa famille politique", a souligné Pierre Jouvet, porte-parole du PS, mettant en regard le silence de l'ancien président Nicolas Sarkozy à l'égard de la candidate LR Valérie Pécresse.

"C'est la démonstration que Anne Hidalgo n'est pas seule", a abondé Jean-Christophe Cambadélis, l'ex-premier secrétaire du PS, rappelant que de nombreux "éléphants", comme Bernard Cazeneuve - qui a un temps envisagé lui aussi de se présenter -, Jean-Marc Ayrault, ou lui-même la soutiennent, tout comme "la quasi totalité des élus socialistes ", qui lui ont apporté leur parrainage.

Début novembre, François Hollande avait déjà affiché son soutien à Anne Hidalgo, lors d'un déplacement à Tulle, son fief corrézien. Il l'avait alors assurée que les jeux n'étaient pas faits. Mais cinq mois après, la maire de Paris n'a pas décollé dans les sondages .

Et François Hollande a parfois paru frileux à la soutenir dans les medias, "du bout des lèvres", selon un cadre socialiste. Il a aussi distillé quelques remarques assassines , dénonçant par exemple les "candidatures lilliputiennes" de gauche.

Fin janvier, il avait maintenu le flou sur ses propres ambitions, faisant remarquer qu'il n'était pas candidat "pour l'instant" . "François Hollande a beaucoup d'humour", avait alors fait valoir Anne Hidalgo.

"On ne cherche plus à être au second tour"

Le projet était bien là en réalité, révélé par Le Monde et confirmé par plusieurs socialistes. François Hollande prévoyait d'apparaître comme un recours et de remplacer la candidate en difficulté . Toute une équipe était déjà mobilisée autour de lui.

"Oui, il y avait cette réflexion, mais ça n'avait pas de sens, (...) ç'en est même navrant", a regretté un cadre informé du projet. "Quand on a été président de la République, on pense toujours qu'on peut être le recours", a-t-il constaté.

François Hollande a reconnu dans Nice-Matin mercredi que le regret de ne pas s'être lancé dans la présidentielle "peut exister". Mais "les conditions politiques n’étaient pas réunies, faute d’un parti suffisamment solide pour porter une candidature victorieuse", a-t-il dit, égratignant au passage la direction du PS.

"Quand un parti ne revendique pas son bilan et ne s'affirme plus sur ce qui doit constituer son identité (...) il n’encourage pas les électeurs à voter pour lui. Anne Hidalgo n’y est pour rien, mais elle en pâtit", a-t-il argumenté.

S'être posé comme "candidat potentiel" lui "permet d'apparaître comme quelqu'un qui est toujours dans le jeu", a analysé un autre responsable du PS.

D'autres ont critiqué sa venue à Limoges : "c'est un soutien comme la corde soutient le pendu ", selon un cadre. "Anne Hidalgo est une femme d'Etat, continuatrice d'une histoire sociale et visionnaire sur l'écologie. La ramener au hollandisme est un rétrécissement".

Car l'ex-président fait figure de repoussoir pour une partie de l'électorat, a estimé le maire de Blois Marc Gricourt, dans La Nouvelle République : "On paie encore la mandature de François Hollande. Les gens ont le sentiment d’avoir été trompés . Ils sont prêts à voter PS au niveau local mais plus réticents à l’échelon national".

"Bien sûr, c'est un risque de se voir reprocher encore le bilan Hollande, mais quand on est à 3% il n'y a pas grand-chose à perdre", a estimé un socialiste. "Là, on ne cherche plus à être au second tour , mais à ramener une partie de l'électorat, gagner 2 ou 3 points", a abondé un autre.

François Hollande reste "une voix de gauche, qu'on le veuille ou non", a insisté un camarade. "Ceux qui nous reprochent de l'avoir avec nous, nous auraient reproché de ne pas l'avoir eu".

Macron toujours en tête

D'après le sondage Elabe* pré-cité, Emmanuel Macron recule sur une semaine mais est toujours donné nettement en tête du premier tour de la présidentielle (27,5%), devant Marine Le Pen qui progresse (20%) tandis que Jean-Luc Mélenchon (15%) se détache du trio des poursuivants.

Le chef de l'Etat sortant perd 3,5 points d'intention de vote, par rapport à la précédente enquête réalisée la semaine dernière pour BFMTV et L'Express avec SFR. Entre-temps, il a présenté jeudi, devant la presse, son programme de candidat , avec notamment la réforme des retraites à 65 ans.

En deuxième position, la candidate du RN Marine Le Pen gagne deux points. Dans le trio de leurs poursuivants, le candidat de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon progresse d'un point, creusant l'écart avec Valérie Pécresse (LR) et Eric Zemmour (Reconquête !), tous deux à 10% des intentions de vote. Valérie Pécresse perd 1,5 point, Eric Zemmour un demi-point.

En sixième position, le candidat écologiste Yannick Jadot perd un demi-point en une semaine, à 4,5% d'intentions de vote, devant le candidat communiste Fabien Roussel, stable à 3,5%. Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) gagne 1,5 point, à 3% d'intentions de vote, et Jean Lassalle un point, à 3% également.

Anne Hidalgo et Philippe Poutou (NPA) sont au coude-à-coude, à 1,5%, puis Nathalie Arthaud (LO) ferme la marche à 0,5%. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

* Sondage réalisé par internet les 20 et 21 mars, selon la méthode des quotas, auprès d'un échantillon de 1.551 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1.450 inscrits sur les listes électorales. Marge d'erreur comprise entre 1,1 et 3,1 points.

17 commentaires

  • 22 mars 18:28

    La nullite est encore plus contagieuse que la covid


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