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Pouvoir d'achat : la CPME, "très préoccupée" par l'inflation, détaille ses propositions
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/06/2022 à 14:44

Le président de la CPME, François Asselin. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Le président de la CPME, François Asselin. ( AFP / ERIC PIERMONT )

"Comment lutter contre l'inflation sans la nourir ?", s'est interrogé le président de la CPME, François Asselin, au micro de BFM Business ce mardi 7 juin, avant de dérouler ses propositions.

Pour soutenir le pouvoir d'achat face à l'inflation galopante, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) a émis quelques propositions, détaillées par son président, François Asselin au micro de BFM Business ce mardi 7 juin.

"Nous sommes très préoccupés car beaucoup de nos salariés sont obligés de prendre leur véhicule pour aller au travail", a-t-il commencé, avant de s'interroger : "comment lutter contre l'inflation sans la nourir ? On pourrait se dire qu'on n'a qu'à augmenter tous les salaires, mais le mois d'après, on se retrouve à la case initiale", a-t-il argumenté, alors que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a demandé aux entreprises qui le peuvent de le faire.

François Asselin a ainsi abordé "quelques leviers", notamment concernant la prime "Macron". "Nous ce que nous demandons, c'est de pouvoir l'étaler. Il est plus facile pour certaines entreprises, pour des raisons de trésoreries, de verser trois fois 300 euros plutôt qu'une fois 900 euros. On demande donc de la souplesse", a-t-il expliqué.

Le gouvernement a annoncé que son projet de loi dédié au pouvoir d'achat, attendu après les législatives, prévoira le triplement du montant maximum de cette prime que les entreprises peuvent verser à leurs salariés.

Autre proposition : sur les heures supplémentaires. "En France, nous pouvons travailler plus de 35 heures. Le problème c'est que la 36e heure nous coûte excessivement chère, et vous décrochez en terme de compétitivité : votre coût du travail explose. Nous demandons à ce que nous puissions rémunérer nos salariés l'heure supplémentaire mais que le coût de cette heure supplémentaire soit amortie, pour l'entreprise, par une baisse des charges patronales. Nous ne demandons pas une exonération totale, mais que les charges reviennent au niveau des heures normales", a fait savoir le président de la CPME.

Un "pack pouvoir d'achat"

L'objectif de ce "pack pouvoir d'achat", est notamment de concilier "le besoin de main d’œuvre des entreprises et la volonté de voir progresser le pouvoir d'achat des salariés", a défendu la CPME dans un communiqué.

La CPME propose aussi d'assouplir les conditions de versement au titre de la participation, en utilisant une nouvelle formule de calcul, et au titre de l'intéressement, en y incluant des critères individuels.

Enfin, alors que les prix des carburants flambent et pénalisent ceux qui utilisent beaucoup leur voiture pour travailler, elle propose de revaloriser encore l'indemnité kilométrique et de transformer la déduction d'impôt sur le revenu des frais professionnels en crédit d'impôt, ce qui permettrait de toucher également les salariés non assujettis à l'impôt sur le revenu.

"Beaucoup d’entreprises, notamment parmi les plus petites, n’auraient pas les moyens de mettre en place un hypothétique chèque carburant exonéré de charges sociales", a expliqué la CPME, à rebours du Medef, qui propose lui la création d'un chèque carburant.

Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé le prolongement cet été de la remise carburant de 18 centimes en place depuis le 1er avril. Un autre dispositif est à l'étude pour prendre le relai et aider les "gros rouleurs".

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