
Une boisson répandue chez les jeunes inquiète les médecins et la Répression des fraudes. (illustration) (Pixabay / analogicus)
La Répression des fraudes (DGCCRF) s’intéresse au Vody et a décidé d’ouvrir une enquête sur cette boisson alcoolisée et énergisante bien connue en Afrique et aux Antilles, selon des informations de France Inter . Mélange de produits énergisants (café, taurine), de sucre, et de vodka, celui-ci contient entre 18 à 22 degrés d'alcool et commence à apparaître dans les épiceries françaises, précise RMC Conso . Or, son étiquetage ne semble pas adapté.
Cette enquête est menée en collaboration avec l’Allemagne où sont produites des canettes de 25 cl. En Guadeloupe, le Vody est consommé par des adolescents âgés de 12 à 14 ans. Il doit notamment son succès au «Vody challenge » , un défi devenu viral sur les réseaux sociaux. L’objectif : boire le plus de cette boisson énergisante alcoolisée en un minimum de temps. Certaines personnes ont fini aux urgences après un coma éthylique.
Les dangers d’un cocktail explosif : alcool fort et caféine
« Par la présence de caféine, ce mélange masque la fatigue et l’effet de l’ivresse, ce qui peut entraîner une surconsommation , explique à RMC Conso Catherine Poggi, diététicienne-nutritionniste. La boisson favorise aussi des situations de prise de risque, car la personne surestime ses aptitudes. En plus, du fait de son degré élevé en alcool, c’est une boisson qui déshydrate » .
Un étiquetage trompeur
Pour la répression des fraudes, il y a un problème avec l’étiquette. Même si celle-ci avertit qu’il ne faut pas consommer plus de deux canettes par jour, le souci est ailleurs. « Dans la mesure où le produit contient de la vodka et que son degré d’alcool est supérieur à 15 %, il ne s’agit pas d’une boisson énergisante mais d’une boisson spiritueuse » , pointent les autorités.
La Côte-d’Ivoire a choisi d’interdire la commercialisation de la boisson énergisante et alcoolisée depuis 2023. La France pourrait prendre la même décision.