La candidate à l'investiture LR a critiqué la prise de parole télévisée du chef de l'Etat, qui marche selon elle sur les plate-bandes de son courant politique.
Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, le 26 octobre 2021, à Medan (Yvelines) ( POOL / LUDOVIC MARIN )
Le Président s'aventure t-il en chasse gardée? Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron, Valérie Pécresse a dénoncé mercredi 10 novembre une "tentative de hold-up" des idées de la droite, en référence aux développements du chef de l'Etat sur la valeur travail, le nucléaire ou encore les retraites. Dans son discours diffusé mardi 9 novembre, le président de la République a notamment martelé sa volonté que le "travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage que l'inactivité", et annoncé la relance du nucléaire, avec la construction de nouveaux réacteurs.
Macron, le président "zig-zag"
"Il y a eu clairement une instrumentalisation de la crise Covid pour faire un discours de campagne puisqu'on l'a bien vu, Emmanuel Macron est candidat". "Il a fait une tentative de hold-up sur les idées de la droite : le travail, le nucléaire, les retraites... mais c'est une nouvelle fois voué à l'échec", a fustigé sur France Inter la présidente d'Île-de-France, candidate à l'investiture des Républicains en vue de l'élection présidentielle.
Quant aux déclarations du patron de l'exécutif sur l'énergie nucléaire, "c'est le pompon", a lancé Valérie Pécresse, qualifiant Emmanuel Macron de "président zig-zag", "qui a annoncé la fermeture de 12 centrales" et adapte son discours "parce que la droite lui met la pression".
Dans son allocution, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait construire de nouveaux réacteurs nucléaires sur son sol. "Nous allons, pour la première fois depuis des décennies, relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays et continuer de développer les énergies renouvelables", a-t-il expliqué, en mettant en avant "l'indépendance énergétique de la France" et la garantie de "l'approvisionnement électrique", tout en affirmant la poursuite du développement des énergies renouvelables. "Ces investissements nous permettront d'être à la hauteur de nos engagements au moment où nous allons clôturer la COP 26 à Glasgow, c'est un message fort de la France", a-t-il estimé.
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