Vue du ciel, la ville de Cushing, dans l'Oklahoma, ne ressemble pas à un lieu de villégiature rêvé. On voit un centre-ville pas très étendu (la ville compte 8 000 habitants), et partout autour des cuves blanches de toutes les tailles, bien alignées et reliées à un entrelacs de tuyaux. Cushing, où l'or noir a jailli en 1912, est surnommée « le carrefour mondial des pipelines ». C'est là, au cœur des États-Unis, que sont livrés depuis 1983 les contrats sur le WTI, la référence américaine du brut. Concrètement, cela signifie que des millions de barils de pétrole achetés notamment par des sociétés de négoce alimentent les 15 sites de stockage. Et, ces dernières semaines, le brut afflue en masse. Cushing est proche de la saturation. Les experts estiment que le remplissage atteint 55 millions de barils, alors que la capacité maximale du site est de 76 millions, on ne peut jamais remplir à ras bord, pour des raisons techniques. Depuis le mois de février, le remplissage a augmenté de… 48 %.
Toute la planète déborde de brut. Depuis le début de l'épidémie due au coronavirus, la demande de pétrole a chuté, mais les pays producteurs n'ont pas encore réduit suffisamment leur production un accord en ce sens signé le 12 avril par l'Opep et ses partenaires entrera en vigueur en mai. En attendant, les puits continuent à cracher. « On estime la baisse de la demande dans une fourchette comprise entre 20 et 30 millions de
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