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"Pas d'offre crédible pour la reprise de SAM", constate Bruno Le Maire, en appellant Renault à accompagner ses salariés
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/11/2021 à 11:12

"S'il y avait aujourd'hui une offre de reprise qui soit vraiment solide (...) nous l'aurions imposée d'une manière ou d'une autre", a assuré mercredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire après le refus de Renault de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant aveyronnais SAM.

Bruno Le Maire, le 3 novembre 2021 à l'Élysée. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Bruno Le Maire, le 3 novembre 2021 à l'Élysée. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

C'est une annonce qui a provoqué la colère de tous les salariés de SAM. Renault a refusé mardi soir 23 novembre de soutenir le projet de reprise de son sous-traitant aveyronnais , condamnant la petite fonderie automobile et ses 350 salariés à la liquidation. Une offre qui était soutenue par la région Occitanie et par l'État.

"Il n'y a pas d'offre crédible pour la reprise de SAM" , a toutefois souligné mercredi matin sur franceinfo le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "On s'est battu comme pour chaque site industriel" et " s'il y avait aujourd'hui une offre de reprise qui soit vraiment solide (...) nous l'aurions imposée d'une manière ou d'une autre. Ça n'est pas le cas", a-t-il assuré.

Renault, auquel le tribunal de commerce de Toulouse avait donné jusqu'à mercredi pour se prononcer, a jugé que le projet de reprise examiné "ne présente pas les conditions de pérennité et de sécurité nécessaires".

"Le tribunal décidera vendredi (d'une éventuelle liquidation judiciaire). Moi ce que j'attends de Renault comme actionnaire de Renault, c'est un comportement exemplaire vis-à-vis des salariés , parce que pour le bassin d'emploi de Decazeville c'est dur, pour les salariés de la SAM, c'est extrêmement dur", a affirmé Bruno Le Maire.

"Ça veut dire des reclassements, ça veut dire de l'accompagnement, ça veut dire de la formation , ça veut dire que Renault qui a des dizaines d'autres sites de production doit accompagner chaque salarié pour qu'il retrouve un emploi et une porte de sortie qui soit digne", a-t-il ajouté.

Dans son communiqué de mardi, Renault avait assuré qu'il poursuivrait "le dialogue avec les salariés de SAM afin de leur proposer des solutions alternatives d'emploi au sein du Renault Group".

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie, installée à Viviez sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2019, puis, le 16 septembre dernier, en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité jusqu'au 10 décembre.

Après avoir déposé une première offre en juillet, le chef d'entreprise Patrick Bellity avait adressé jeudi dernier une lettre d'intention en vue de la reprise de cette fonderie, un courrier accompagné de lettres de soutien de l'État et de la région Occitanie. Mais il fallait également que Renault, dernier client, s'engage sur "un plan de charge défini" avant mercredi, selon la région.

5 commentaires

  • 24 novembre 13:47

    Ghetta : Ce n'est pas le ministre qui a imposé les 35h , les congés à rallonges et les assistances dites sociales de toutes sortes ? Croire que la France allait pouvoir imposer à tous les pays de la suivre sur cette voie économiquement suicidaire a été la grande erreur que nous payons et continuerons à payer si nous ne mettons pas un frein à cette gabegie sociale


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