Migrants dans la Manche : Emmanuel Macron dénonce l'attitude de Londres, mais veut "renforcer la coopération"

information fournie par Boursorama avec Media Services •19/11/2021 à 09:52

Selon la préfecture maritime, environ 15.400 migrants ont tenté la dangereuse traversée de la Manche entre le 1er janvier et le 31 août.

Emmanuel Macron à Paris, le 18 novembre 2021. ( POOL / THIBAULT CAMUS )

L'afflux de migrants désirant se rendre au Royaume-Uni provoque "une situation très dure à vivre pour les habitants de Calais", a estimé jeudi 18 novembre Emmanuel Macron, qui souhaite "renforcer la coopération" sur le dossier épineux des migrants avec Londres. Le président a au passage écorné l'attitude des Britanniques qui "oscillent entre partenariat et provocation", a estimé Emmanuel Macron dans un entretien à La Voix du Nord publié jeudi soir.

Le chef de l'État reconnaît que l'afflux de migrants désirant se rendre au Royaume-Uni provoque "une situation très dure à vivre pour les habitants de Calais". "Je porterai des réformes dans le cadre de la présidence française de l'UE" , à partir du 1er janvier, précise-t-il dans un entretien à La Voix du Nord .

"Nous avons les Britanniques, qui oscillent entre partenariat et provocation. Nous devons renforcer encore la collaboration. Si ceux (les migrants) qui veulent rejoindre la Grande-Bretagne ont de la famille là-bas, cela doit s'inscrire dans le cadre du regroupement familial. S'ils sont victimes de trafiquants, nous devons casser ce système", ajoute-t-il.

15.400 tentatives de traversées

Selon la préfecture maritime, environ 15.400 migrants ont tenté la dangereuse traversée de la Manche entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3.500 ont été "récupérés en difficulté" dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises.

Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué que le gouvernement préparait un plan pour la ville de Calais et que des "solutions nouvelles" seraient annoncées par "plusieurs ministres" dans "les prochaines semaines". Le président assure s'être entretenu mercredi avec la maire de Calais "pour aider sa ville à reconquérir son avenir".

"J'entends les inquiétudes des associations et de la défenseur des droits", ajoute-t-il, alors que les deux militants associatifs de Calais en grève de la faim depuis le 11 octobre en soutien aux migrants ont annoncé mercredi la fin de leur action. "Il y a eu un investissement massif pour la construction de centres d'accueil à destination de ceux qui souhaitent entamer des démarches en France", selon lui.