Cet article a été initialement publié dans le n°1832 du Point, paru le 25 octobre 2007.L'affaire tombe mal. En plein Grenelle de l'environnement, l'État français est accusé de « faute » dans le dossier des marées vertes qui empoisonnent, chaque été, la vie des pêcheurs bretons comme celle des vacanciers. Dans le rapport qu'il a rendu, à la fin de septembre, le commissaire du gouvernement du tribunal administratif de Rennes, Dominique Rémy, incrimine les pouvoirs publics. A l'en croire, les autorités seraient indirectement responsables de la prolifération des algues sur le littoral pour n'avoir pas tenu assez compte des mises en demeure répétées de la Commission européenne, qui leur enjoignait de mieux préserver la qualité des eaux.L'Etat français sera-t-il jugé coupable ? La décision du tribunal administratif a été mise en délibéré au 25 octobre. « Quelle que soit l'issue de cet épisode judiciaire, il aura au moins permis de mettre en lumière l'inertie de l'Etat dans ce dossier. Un immobilisme proprement ahurissant si l'on considère que le phénomène des marées vertes est connu depuis plus de trente ans. Et que, malgré plusieurs directives européennes, rien n'a été fait », dénonce Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et rivières de Bretagne à l'origine de la saisine des juges. « Nous espérons que ce coup de semonce fera bouger les choses », surenchérit Michel Guillemot, président de...
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