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Les Houthis menacent après de nouvelles frappes américaines au Yémen
information fournie par Reuters 13/01/2024 à 15:33

    Le mouvement rebelle yéménite houthi a menacé les Etats-Unis
d'une "réponse forte et efficace" après de nouvelles frappes de
l'armée américaine au Yémen dans la nuit de vendredi à samedi,
au risque d'aggraver les tensions dans la région alors que
Washington s'est engagé à protéger les navires des attaques des
pays soutenus par l'Iran. 
  
    Les frappes américaines ont visé un site équipé d'un radar
et avaient pour but d'affaiblir la capacité des Houthis à mener
des attaques contre des navires commerciaux, a précisé vendredi
l'armée américaine.
    "Cette nouvelle frappe entraînera une réponse ferme, forte
et efficace", a déclaré Nasruldeen Amer, porte-parole des
Houthis, ajoutant qu'il n'y avait eu de blessés ni de "dégâts
importants", sur la chaîne de télévision Al Jazeera.
        Mohammed Abdulsalam, un autre porte-parole des Houthis,
a déclaré à Reuters que les frappes, y compris celle ayant
touché pendant la nuit une base militaire à Sanaa, la capitale
yéménite, n'ont eu aucun impact significatif sur la capacité du
groupe à empêcher les navires affiliés à Israël de traverser la
mer Rouge et la mer d'Oman.
  
        À Sanaa, Mohammed Samei, un fonctionnaire, a estimé que
les frappes occidentales constituaient un acte "d'agression
brutale" et marquaient une nouvelle étape d'une guerre que le
Yémen endure depuis 10 ans.
  
        Un autre fonctionnaire, à la retraite, Hussein Kabsi, a
jugé pour sa part que soutenir les Palestiniens était un "devoir
religieux et moral".
  
        "Notre position est inébranlable, nous (continuerons) à
être aux côtés de nos frères de Palestine et de Gaza jusqu'à la
victoire et jusqu'à ce que toutes les terres palestiniennes
soient libérées - pas seulement Gaza", a-t-il déclaré.
  
        Des centaines de milliers de personnes se sont
rassemblées vendredi à Sanaa, scandant des slogans critiquant
Israël et les Etats-Unis, ont montré des images diffusées par la
télévision al-Masirah des Houthis.
  
        
  
        BIDEN AVERTIT DE NOUVELLES FRAPPES 
  
        Le président américain Joe Biden a averti vendredi qu'il
pourrait ordonner de nouvelles frappes si les attaques des
Houthis contre les navires marchands et militaires en mer Rouge,
l'une des voies navigables les plus vitales économiquement au
monde, ne cessent pas.
  
        Le Pentagone a indiqué vendredi que les frappes
américano-britanniques avaient eu d'"importants effets".
  
    Les Houthis, qui contrôlent la majeure partie du Yémen,
perturbent le commerce mondial en attaquant les navires qui
passent par le détroit de Bab el Mandeb, à l'extrémité sud de la
mer Rouge, en réponse, disent-ils, à la guerre menée par Israël
à Gaza.
    "Cette frappe a été menée par l'USS Carney (DDG 64) à l'aide
de missiles de croisière Tomahawk. Il s'agissait d'une action de
suivi sur une cible militaire spécifique associée à des frappes
effectuées le 12 janvier et destinées à réduire la capacité des
Houthis à attaquer des navires, y compris des navires
commerciaux", a indiqué le commandement américain (Centcom) sur
le réseau social X, anciennement Twitter.
    Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont mené vendredi des
frappes contre des sites utilisés par les Houthis pour la
première fois depuis que le groupe a commencé à lancer des
attaques contre des voies de navigation commerciale en mer
Rouge.
    Le commandement américain a précisé que les frappes
n'entraient pas dans le cadre de l'opération internationale
baptisée "Prosperity Guardian" mise sur pied en décembre par les
Etats-Unis avec une vingtaine de pays pour assurer la sécurité
du transport maritime.

 (Reportage Phil Stewart, Idrees Ali et Nandita Bose à
Washington; Mohammed Ghobari et Reyam Mukhashef à Aden; Enas
Alashray et Mohammed Ghobari au Caire; avec les contributions de
Daphne Psaledakis, Jonathan Landay et Kanishka Singh à
Washington, Andrew Mills à Doha, Maher Hatem à Dubaï; Elizabeth
Piper à Londres; version française Camille Raynaud et Claude
Chendjou)
 

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