Les centres E.Leclerc vendront leurs carburants à prix coûtant jusqu'à la fin du mois d'octobre

information fournie par Boursorama avec Media Services •18/10/2021 à 11:59

Pour Michel-Édouard Leclerc, si les prix continuent d'augmenter, cela montrera que les distributeurs ne sont pas responsables de la situation.

L'opération durera jusqu'au 30 octobre dans toutes les stations-service E.Leclerc, hors stations d'autoroute. ( AFP / PASCAL GUYOT )

Du carburant à prix coûtant. Face à l'augmentation des prix, les centres E.Leclerc ont annoncé lundi 18 octobre qu'ils vendraient jusqu'au 30 octobre le carburant à prix coûtant dans toutes leurs stations-service, hors stations d'autoroute. "Nous faisons l'effort maximum que la loi nous autorise à faire. Nous n'avons actuellement pas le droit de revendre à perte", a souligné dans un communiqué Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc. La semaine dernière, Casino avait lancé une opération similaire, du 14 au 17 octobre, dans une trentaine d'hypermarchés Géant.

Des "leviers" du côté de l'exécutif

"Si ça continue d'augmenter, ça montre que la marge de manoeuvre, elle n'est pas chez nous", a déclaré Michel-Édouard Leclerc sur RTL , expliquant avoir été "chatouillé" par les déclarations de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili qui a demandé aux distributeurs "de faire un geste en cette période difficile en réduisant leurs marges" pour soulager le porte-monnaie des Français. Les "leviers" sont du côté de l'État "avec le poids des taxes", a répondu le dirigeant. "Si on veut que les prix n'augmentent pas trop, il faut prendre les facteurs d'augmentation, TVA, TIPP... Ce n'est pas dans le camp des entreprises privées", a-t-il insisté. Si le gouvernement baisse les taxes, cela sera "immédiatement" répercuté sur les prix, a encore promis l'industriel.

Michel-Édouard Leclerc a en outre tiré la sonnette d'alarme sur l'inflation. "Les consommateurs voient bien que les prix augmentent. (...) Les économistes disent 'Mais non, pas tant que ça'. Dans la réalité aujourd'hui, les Français se tapent une augmentation du chauffage, du transport, de l'électricité, des abonnements (Netflix, abonnements de loisirs...), de toutes les dépenses contraintes - les loyers augmentent considérablement... Je vois arriver une vague d'inflation avec d'autres vecteurs, qui sont la crise des transports et des augmentations énormes qui vont s'impacter sur les produits industriels. (...) Il faut se mobiliser, État et entreprises privées pour ne pas altérer le pouvoir d'achat dans les mois qui viennent", a souligné le dirigeant.