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Le risque de liquidité demeure important pour la finance non bancaire selon la BCE
information fournie par Reuters 22/11/2023 à 12:55

Le logo de la Banque centrale européenne (BCE) à l'extérieur de son siège à Francfort

Le logo de la Banque centrale européenne (BCE) à l'extérieur de son siège à Francfort

Les institutions financières non-bancaires de la zone euro pourraient être confrontées à des appels de marge importants ou des retraits qu'elles ne pourraient pas honorer par manque d'actifs suffisamment liquides, a déclaré la Banque centrale européenne (BCE) mercredi.

Cette mise en garde s'inscrit dans le cadre de l'examen de stabilité financière conduit tous les six mois par la BCE, et dans lequel elle indique que les perspectives pour les banques, les fonds et les entreprises, en particulier dans l'immobilier, restent "fragiles" alors que les taux d'intérêt élevés pèsent de plus en plus lourd sur l'économie.

La BCE explique que les réserves de liquidités de la finance non bancaire (FNB), un terme générique pour les fonds d'investissement, les assureurs et les autres intermédiaires financiers non bancaires, sont "très faibles", faisant peser un risque de liquidité en cas de tensions sur les marchés.

La plupart des fonds proposent des rachats de parts quotidiens, mais la liquidité des actifs, leur capacité à être convertis en cash, diminue en cas de tensions sur les marchés.

Les investisseurs de fonds d'investissement sont donc incités à en sortir le plus rapidement possible lorsque les marchés chutent, ce qui oblige les fonds à vendre leurs actifs, amplifiant le mouvement de vente et la fuite des investisseurs.

En mars 2020, les tensions sur les marchés obligataires ont été exacerbées par les retraits massifs des fonds, poussant les banques centrales du monde entier à acheter massivement des titres obligataires pour éviter la catastrophe financière.

"Étant donné que les réserves de liquidités dans le secteur de la FNB restent très faibles, des sorties soudaines de fonds d'investissement, des appels de marge importants ou le déclenchement de remboursements d'assurance pourraient conduire à des ventes forcées d'actifs, ce qui amplifierait les pressions à la baisse sur les marchés financiers", a déclaré la BCE.

La liquidité de nombreux fonds obligataires n'est ainsi pas suffisante pour couvrir 30 jours de flux sortants importants, en particulier pour les fonds focalisés sur le haut rendement et les marchés émergents.

Les compagnies d'assurance et les fonds de pension qui utilisent des produits dérivés pourraient être exposés au risque d'"appels de marge importants", a ajouté la BCE, qui donne en exemple les tensions subies par les fonds de pension britanniques l'année dernière.

"Toute augmentation brutale des rendements souverains ou un pic de volatilité pourrait déclencher des appels de marge importants pour les acteurs exposés aux produits dérivés de taux", a déclaré la BCE.

La banque centrale a plaidé une nouvelle fois pour la mise en place d'une réglementation plus stricte pour la FNB, comparable à celle qui encadre le secteur bancaire, et qui comprendrait des exigences en matière de liquidité ainsi que des tests de résistance à des scénarios de stress financier.

La BCE a ajouté que les fonds investis en immobilier ne devraient pas proposer de rachats quotidiens, et que les fonds investis en actifs dont la liquidité peut devenir élusive en période de crise, comme le crédit, devraient également envisager de restreindre les possibilités de rachats quotidiens.

(Reportage Francesco Canepa, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

4 commentaires

  • 22 novembre 15:10

    Une loi Sapin 2 pour la finance non bancaire ? Ben voyons.
    Un seul perdant : le particulier, mais surtout pas les assureurs, fonds de pension,etc............


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