Dure semaine pour le président nigérian Muhammadu Buhari. Il se retrouve sous le feu des critiques depuis qu'il a « ordonné » mercredi 14 août à la Banque centrale de cesser de payer en devises étrangères pour les importations agricoles entrant au Nigeria. Les produits alimentaires tels que le lait et le riz sont parmi les produits ciblés par la décision du chef de l'État. Objectif : stimuler la production agricole nationale et atteindre la « sécurité alimentaire complète » du pays le plus peuplé d'Afrique. « Les réserves en devises seront conservées et utilisées strictement pour la diversification de l'économie et non pas pour encourager une plus grande dépendance vis-à-vis des importations de produits alimentaires. » Selon le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, le président nigérian aurait même déclaré : « Ne donnez pas un cent à quiconque pour importer de la nourriture dans le pays. » Si l'argumentation du dirigeant réélu en février dernier semble louable, il s'est toutefois attiré les critiques acerbes d'économistes et d'analystes. Ces derniers craignent que cette mesure n'aboutisse à l'effet inverse en faisant monter en flèche les prix des denrées alimentaires importées en plus de créer un marché parallèle. Le Nigeria est la plus grande économie d'Afrique, mais dépend principalement des importations de produits alimentaires pour nourrir ses quelque 200 millions d'habitants.Lire aussi Nigeria : vive...
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