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Le G7 cible la "coercition économique" de la Chine, Zelensky arrive
information fournie par Reuters 20/05/2023 à 09:27

par Jeff Mason et Katya Golubkova

HIROSHIMA, JAPON, 20 mai (Reuters) - Les dirigeants du G7 ont déclaré samedi que les pays qui tenteraient d'utiliser le commerce comme une arme s'exposeraient à des "conséquences", envoyant ainsi un signal fort à la Chine au sujet de pratiques qui, selon les Etats-Unis, s'apparentent à de l'intimidation économique.

Les sept grandes puissances (États-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie et Canada), réunies dans la ville japonaise d'Hiroshima pour un sommet de trois jours, se sont aussi engagées à renforcer les chaînes d'approvisionnement avec leurs partenaires, en particulier pour les puces, les batteries et les minerais.

La déclaration du G7 sur la "résilience économique et la sécurité économique" ne mentionne pas spécifiquement la Chine, mais elle apparaît comme l'un des messages les plus clairs jamais adressés à Pékin sur l'utilisation du commerce comme outil politique.

Les États-Unis et leurs partenaires s'inquiètent de plus en plus du rôle prépondérant que joue désormais la Chine dans les chaînes d'approvisionnement, qu'il s'agisse de semi-conducteurs ou de minerais essentiels.

Le sommet d'Hiroshima intervient alors que les membres du G7 sont confrontés aux défis que représentent l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les tensions avec la Chine.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky est arrivé à Hiroshima samedi, au deuxième jour du sommet, afin d'obtenir un soutien à la défense de son pays. Sa visite dans la première ville au monde à avoir été attaquée par une bombe atomique intervient alors que les menaces nucléaires du président russe Vladimir Poutine déstabilisent l'Occident.

"Nous travaillerons ensemble pour veiller à ce que les tentatives de militariser des dépendances économiques en forçant les membres du G7 et nos partenaires, y compris les petites économies, à se conformer, échouent et aient des conséquences", ont déclaré les dirigeants dans un communiqué.

La Chine a fait pression sur le Japon il y a plus de dix ans en limitant les quotas d'exportation de terres rares à la suite d'un différend territorial.

"CONTRE-MESURES"

Ces dernières années, Pékin a également pressé les multinationales de rompre leurs liens avec la Lituanie sous peine d'être exclues du marché chinois, après que la Lituanie a autorisé l'ouverture d'une ambassade de facto par Taïwan, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.

L'ambassade de Chine en Grande-Bretagne a averti les pays du G7 que toute parole ou tout acte portant atteinte aux intérêts de Pékin ferait l'objet de "contre-mesures fermes et résolues".

Les pays du G7 cherchent à "réduire les risques, mais pas à se dissocier" de la Chine, a déclaré à la presse Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, à Hiroshima.

Dans un projet de communiqué final consulté par Reuters, les dirigeants du G7 ont convenu que le statut de la Chine en tant que deuxième économie mondiale signifiait qu'ils devaient continuer à coopérer.

"Nous ne cherchons pas à contrecarrer les progrès et le développement économiques de la Chine", ont déclaré les dirigeants dans ce texte, qui est susceptible d'être modifié.

Le G7 s'attaque également de nouveau à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en s'engageant à combler les lacunes qui ont permis à Moscou d'échapper aux sanctions en important des marchandises via des pays ne faisant pas partie du groupe des sept grandes puissances.

Les dirigeants ont notamment déclaré avoir veillé à ce que l'Ukraine bénéficie d'un soutien budgétaire jusqu'au début de l'année 2024.

(Reportage de Jeff Mason, Sakura Murakami et Trevor Hunnicutt à Hiroshima, version française Benjamin Mallet)

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