Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le G7 cherche une position commune sur les actifs russes et la Chine
information fournie par Reuters 22/05/2024 à 16:33

*

Réunion des ministres des Finances du G7 à Stresa, en Italie, les 24 et 25 mai

*

Les États-Unis font pression pour un prêt à l’Ukraine adossé à des actifs russes

*

Des aspects techniques à régler, un accord pas attendu cette semaine

*

Le G7 cherche aussi un front uni face à la puissance commerciale chinoise

(Actualisé avec déclarations de Bruno Le Maire §14-15)

par Gavin Jones et Giuseppe Fonte

Les ministres des Finances du G7, qui se réuniront cette semaine en Italie, vont tenter de trouver un terrain d'entente sur la façon d'utiliser les avoirs russes gelés afin de soutenir l'effort de guerre de l'Ukraine, ainsi qu'une réponse commune face à la puissance commerciale croissante de la Chine, ont déclaré des responsables.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du Groupe des Sept - États-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada - se réuniront vendredi et samedi à Stresa, au bord du lac Majeur.

Depuis des semaines, les négociateurs du G7 discutent de la meilleure façon d’exploiter les quelque 300 milliards de dollars d’actifs financiers russes qui ont été gelés peu après l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022.

Les États-Unis proposent d'utiliser les produits attendus de ces actifs pour financer l'Ukraine, soit en émettant une obligation, soit - et c'est l'option la plus probable - en accordant à l'Ukraine un prêt qui pourrait lui rapporter jusqu'à 50 milliards de dollars à court terme.

Mais cette proposition nécessite que de nombreux aspects juridiques et techniques soient réglés en amont, ce qui signifie qu'un accord ne devrait pas être conclu à Stresa, ont indiqué plusieurs responsables.

Dans ce cas, les discussions informelles devraient se poursuivre afin de présenter une proposition aux dirigeants du G7 qui se réuniront dans la région des Pouilles, dans le sud de l'Italie, du 13 au 15 juin.

Le projet d'un prêt à l'Ukraine adossé aux revenus provenant des actifs russes gelés soulève plusieurs questions : qui administrerait le prêt, la Banque mondiale ou un autre organisme ? Comment serait-il garanti ? Que se passerait-il en cas d’accord de paix avec la Russie ?

Les responsables européens se montrent ainsi particulièrement prudents. Selon un diplomate européen, il faudra "des semaines, voire des mois" pour qu'une décision finale soit prise.

"IMPLICATIONS JURIDIQUES"

La semaine dernière, Giancarlo Giorgetti, ministre de l'Economie de l'Italie, qui assure la présidence du G7 cette année, a jugé que la proposition américaine sur l'utilisation des actifs russes avaient "des implications juridiques assez graves" qui doivent être clarifiées.

Le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, a également souligné que tout accord devait être conforme au droit international.

La Russie a averti à plusieurs reprises les pays occidentaux des conséquences si ses actifs étaient touchés et accusé Washington de tenter d'intimider l’Europe pour qu’elle prenne des mesures plus radicales pour soutenir Kyiv.

Outre l'Ukraine, les perspectives du commerce mondial seront un autre sujet central à Stresa, notamment après l'annonce par les États-Unis de fortes hausses de droits de douane sur toute une série d'importations chinoises.

Selon un responsable, les États-Unis n'appelleront pas leurs partenaires à prendre des mesures similaires mais ils vont probablement faire pression pour que le communiqué final du G7 exprime une préoccupation commune concernant ce qu'ils qualifient de "surcapacité industrielle" de Pékin.

Une préoccupation partagée par la France qui a appelé mercredi à un rééquilibrage des relations commerciales avec la Chine.

"Face à ces surcapacités chinoises, il est indispensable que le G7 fasse bloc et que l'Europe fasse bloc. Il faut que l'Europe affirme sa puissance économique", a déclaré le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Selon un programme officiel publié par la présidence italienne, les ministres des Finances du G7 vont aussi discuter de l'impact de l'intelligence artificielle sur l'économie mondiale et faire un "bilan" des sanctions contre la Russie.

La fiscalité sera également à l’ordre du jour alors que l’Italie tente de relancer un accord sur un impôt minimum mondial pour les grands entreprises. Cet accord, qui a été signé par environ 140 pays en 2021, n’a pas été pleinement mis en oeuvre en raison notamment de l’opposition des États-Unis.

Une proposition d'impôt mondial sur la fortune, qui a été défendue par le Brésil et la France au sein du G20, sera également discutée à Stresa même si elle se heurte là aussi à la résistance des États-Unis, a déclaré un responsable.

(Avec la contribution de David Lawder à Washington et Julia Payne à Bruxelles, Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)

3 commentaires

  • 22 mai 17:10

    ZvR : je ne m'attendais pas à une autre réponse de votre part ... mdr


Signaler le commentaire

Fermer