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Le banquier d'affaires Matthieu Pigasse appelle à voter Nouveau Front populaire
information fournie par Boursorama avec AFP 20/06/2024 à 14:10

Le banquier d'affaires et patron de presse Matthieu Pigasse, engagé de longue date à gauche, a affiché jeudi son soutien au Nouveau Front populaire (NFP) en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

( AFP / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN )

"J'appelle en effet à voter Nouveau Front populaire, je considère qu'il faut tout faire pour faire barrage au Rassemblement national" (RN), a-t-il déclaré au micro de France Info.

L'ancien directeur général délégué de la banque Lazard, actuellement associé chez Centerview Partners, a fustigé le bilan du gouvernement actuel, citant en vrac une "dérive des finances publiques", un "déficit budgétaire hors de contrôle" et des "mesures antisociales".

Il a également alerté contre "le retour de la +bête immonde+ du siècle précédent mais avec des nouveaux masques". Le RN porte selon M. Pigasse la "même haine, le même rejet de l'autre, le même repli sur soi, la même société de la peur et de la défiance".

Refusant de résumer le NFP à LFI, il a présenté le bloc de gauche comme "unifié, réorganisé et rééquilibré".

"Ce bloc de gauche a comme caractéristique de présenter l'ensemble des composantes ou des sensibilités de la gauche (...) donc il ne faut pas se tromper d'ennemi, il y a d'un côté un bloc de gauche uni et il y a de l'autre effectivement l'extrême droite", a-t-il développé.

M. Pigasse est une voix rare, sinon isolée, dans le milieu de la finance française.

Il a aussi balayé la position de la première organisation patronale française, le Medef, qui jugeait mercredi "inappropriées" et "dangereuses" pour l'économie française certaines mesures proposées par le RN et le NFP.

Le Medef "n'a jamais été ni courageux ni réformiste", a taclé M. Pigasse.

François Pérol, actuel patron de la banque Rothschild, grand concurrent de Lazard et où Emmanuel Macron a fait ses classes, figure quant à lui parmi les signataires d'une tribune de responsables économiques publiée mercredi par Les Echos, pointant le "risque inédit" que des "partisans du repli et de la fermeture, ou ceux de la confrontation et de la radicalité" accèdent au pouvoir, sans citer explicitement le RN ni le NFP.

"Il n'y a pas de peur financière ou économique à avoir", a insisté M. Pigasse jeudi, "c'est même l'inverse en cas de victoire du Nouveau Front populaire".

41 commentaires

  • 21 juin 08:03

    Dérive actuelle des finances publiques... donc faisons 2 fois pire?


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