C'est encore une fois l'usine Lactalis de Craon en Mayenne que Le Parisien point du doigt. Fin 2017, 53 nourrissons avaient été atteints de salmonellose après avoir consommé du lait infantile provenant de cette usine. Parmi eux, 38 avaient été intoxiqués par
Salmonella Agona, une bactérie identifiée ensuite dans l'usine Lactalis de Craon qui avait finalement suspendu sa production. Mais, selon des documents que Le Parisien a pu consulter, il ne s'agit pas de la seule bactérie à avoir été repérée dans cette usine.
Selon le quotidien, entre 2008 et 2016, c'est une quinzaine de types de salmonelles qui auraient été signalés à la préfecture de Mayenne. D'après un tableau de Lactalis, des bactéries ont été décelées tous les ans, sauf en 2015. Pour
Robert Cohen, vice-président de la Société française de pédiatrie, interrogé par le Parisien, qu'elle s'appelle « Napoli », « Montevideo », « Senftenberg » : « Un lait ne doit pas contenir de salmonelles ! Elles donnent les mêmes symptômes que l'agona. » Pour Fany Molin, sous-directrice de la sécurité sanitaire des aliments au ministère de l'Agriculture, Lactalis n'a pas manqué à ses engagements d'informer l'État puisque « les produits n'ont pas été commercialisés ».
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