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La BCE fait face à une nouvelle phase d'inflation, déclare Lagarde
information fournie par Reuters 27/06/2023 à 10:59

La présidente de la BCE Christine Lagarde

La présidente de la BCE Christine Lagarde

FRANCFORT (Reuters) - L'inflation dans la zone euro est entrée dans une nouvelle phase qui risque de durer un certain temps, ce qui oblige la Banque centrale européenne (BCE) à poursuivre la remontée de ses taux d'intérêt, maintenir une politique restrictive et à éviter de déclarer la fin des hausses de taux, a déclaré mardi la présidente de l'institution.

A chacune de ses réunions de politique monétaire depuis juillet 2022, la BCE a décidé de relever ses taux directeurs, portant son taux de sa facilité de dépôt à 3,5%. Elle s'est déjà engagée à continuer sur cette voie en juillet dans l'espoir d'enrayer l'inflation.

"Il est peu probable que, dans un avenir proche, la banque centrale soit en mesure d'affirmer en toute confiance que le pic des taux a été atteint", a déclaré Christine Lagarde dans son discours d'ouverture du forum annuel de la BCE à Sintra, au Portugal.

"C'est pourquoi notre politique doit être décidée réunion par réunion et doit rester dépendante des données", a-t-elle ajouté.

La croissance relativement rapide des salaires et la résistance du marché du travail sont susceptibles de renforcer les pressions inflationnistes.

Alors que la zone euro est entrée en récession technique en début d'année, les entreprises gardent leurs employés, une tendance inattendue qui alimente la croissance des salaires.

"Cette déconnexion reflète en partie le maintien de la main-d'oeuvre par les entreprises dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre", a déclaré Christine Lagarde. "Cela pèse sur la croissance de la productivité et l'envie des entreprises à retenir la main-d'oeuvre pourrait ne pas disparaître rapidement".

Une autre difficulté pour la BCE est qu'une grande partie de la croissance de l'emploi provient de secteurs où la croissance de la productivité est historiquement faible.

"Tout cela signifie que nous devrons faire face à plusieurs années de hausse des salaires nominaux, avec des pressions sur les coûts unitaires de la main-d'oeuvre exacerbées par une croissance modérée de la productivité", a poursuivi la présidente de la BCE.

Ces évolutions amèneront la banque à s'engager clairement en faveur d'un maintien des taux à un niveau élevé pendant une période prolongée.

(Francesco Canepa et Balazs Koranyi, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

12 commentaires

  • 27 juin 15:07

    Là ou certains diraient rééquilibrage des salaires, la BCE dit non à la hausse pour un manque de productivité ! B. LEMAIRE voit de son côté une croissance et la baisse de l'inflation. Nous ? On voit que se nourrir coute toujours aussi cher, se loger est maintenant hors de portée... Mais on part plus nombreux en vacances alors c'est bien le signe pour "nos élites" que tout va bien dans le meilleur des mondes !!!


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