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La BCE a commencé à réfléchir à des baisses de taux
information fournie par Reuters 04/04/2024 à 14:25

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort

Le siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort

Les responsables de politique monétaire à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) se montrent de plus en plus confiants dans le retour de l'inflation à l'objectif de 2%, ce qui plaide pour des baisses de taux, selon le compte rendu publié jeudi de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE.

Au cours de la réunion des 6 et 7 mars, la BCE a maintenu ses taux à un niveau record, tout en préparant le terrain à un assouplissement en juin.

"Les membres (du conseil des gouverneurs) se sont dit plus confiants dans le retour de l'inflation à sa cible des 2% à terme", est-il indiqué dans le compte-rendu.

"S'il est avisé d'attendre de nouvelles données, il semble de plus en plus pertinent de réfléchir à des baisses de taux", est-il aussi précisé.

Les dernières données publiées en zone euro ont montré que l'inflation poursuivait son déclin et que les pressions salariales se modéraient, tandis que des indicateurs d'activité suggèrent que l'économie européenne commence à se reprendre, après six trimestres de croissance atone.

La prochaine réunion de la BCE se tiendra le 11 avril, et la banque centrale pourrait se tenir au calendrier d'une baisse en juin, plusieurs responsables de politique monétaire s'étant exprimé en faveur d'une telle date.

Pour autant, l'institution devrait s'abstenir de préciser le calendrier des baisses successives, alors même que les marchés parient sur 88 points de base d'assouplissement en 2024, soit de trois à quatre baisses de taux.

La Réserve fédérale est le principal facteur d'incertitude: une divergence de politique monétaire trop importante affaiblirait l'euro et les actifs européens, limitant l'impact économique des baisses de taux.

Les marchés parient sur des baisses de taux aux Etats-Unis cet été.

(Reportage Balazs Koranyi, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

3 commentaires

  • 04 avril 15:25

    Si pour une fois, la BCE pouvait donner le tempo, ce serait profitable pour nos exportations, pour la compétitivité de nos entreprises qui supportent de lourds intérêts de leur dette. Et n'oublions pas notre agence FRANCE TRESOR qui doit acheter des dizaines de milliards cette année. 0,88% de moins sur les 220 Milliards à emprunter en 2024 , ça fait près de 2 mds d'économie future par an !!!


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