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Trump annonce que l'Iran et Israël ont accepté un cessez-le-feu
information fournie par AFP 24/06/2025 à 04:24

Donald Trump lors d'une allocution à la nation le 21 juin 2025 à Washington DC, avec, de gauche à droite: JD Vance, Marco Rubio, Pete Hegseth ( POOL / CARLOS BARRIA )

Donald Trump lors d'une allocution à la nation le 21 juin 2025 à Washington DC, avec, de gauche à droite: JD Vance, Marco Rubio, Pete Hegseth ( POOL / CARLOS BARRIA )

Donald Trump a annoncé lundi que l'Iran et Israël, en guerre depuis le 13 juin, avaient accepté un cessez-le-feu qui doit déboucher sur "la fin officielle" de la guerre dans laquelle les Etats-Unis sont intervenus directement en bombardant des sites nucléaires iraniens.

Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a réagi en précisant qu'il n'existait "pas d'accord" à ce stade, mais que Téhéran n'avait "pas l'intention" de poursuivre ses frappes si Israël "arrête" son agression.

De son côté, Israël n'a pas pour l'heure confirmé officiellement cette annonce, qui survient après des vagues successives de frappes réciproques, le but affiché par Israël étant la destruction des installations nucléaires de Téhéran, accusé de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce qu'il dément.

"Il a été pleinement convenu par et entre Israël et l'Iran qu'il y aurait un cessez-le-feu complet et total", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Selon ce message, il semble que le cessez-le-feu doive entrer en vigueur mardi à 04H00 GMT et se dérouler sur 24 heures en deux temps, l'Iran arrêtant initialement toutes ses opérations avant qu'Israël ne fasse de même 12 heures plus tard.

M. Araghchi a toutefois conditionné un cessez-le-feu iranien à un arrêt immédiat des frappes par Israël, exigeant que "le régime israélien arrête son agression illégale contre le peuple iranien au plus tard à 04H00 du matin, heure de Téhéran", soit 00H30 GMT.

Toute cessation des hostilités représenterait un soulagement énorme chez des dirigeants internationaux craignant une escalade du conflit.

"A la 24e heure, la fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde", a lancé Donald Trump, ajoutant que les deux parties avaient accepté d'être "pacifiques et respectueuses" lors de chaque phase du processus.

Quelques heures après le message du président américain mais avant 00H30 GMT, une série d'explosions a secoué Téhéran, selon des journalistes de l'AFP présents sur place. Elles sont parmi les plus violentes dans la capitale depuis le début de la guerre.

L'annonce de Donald Trump est venue peu après que l'Iran a lancé des missiles sur la base militaire américaine d'Al-Udeid au Qatar en représailles aux raids américains menés samedi soir, à l'heure américaine, sur trois sites nucléaires iraniens.

Riposte qualifiée de "très faible" par Donald Trump, qui a aussi tenu à "remercier l'Iran" d'avoir "prévenu" les Etats-Unis "à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne".

- Représailles calibrées -

Le Conseil de sécurité nationale iranien a décrit son attaque comme une "réponse à l'action agressive" des Etats-Unis. L'Iran a utilisé autant de missiles "que le nombre de bombes" utilisées dans les raids américains, signalant une réponse dûment calibrée, selon la même source.

Le Qatar a dit avoir intercepté les tirs iraniens.

Mark, 29 ans, un citoyen américain en visite dans ce pays, a raconté à l'AFP avoir vu les tirs de missile. "Ensuite les roquettes de la base militaire sont arrivées et ont détruit les missiles (...) Ca m'a donné des frissons".

En Irak, une frappe de drone a visé dans la nuit de lundi à mardi une base militaire au nord de Bagdad, sans faire de blessés, d'après des responsables irakiens qui n'ont pas été en mesure d'identifier les responsables. Un incident similaire s'est produit dans le Sud.

Donald Trump s'était prévalu dimanche d'avoir infligé des "dommages monumentaux" au site d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et aux installations nucléaires d'Ispahan et Natanz (centre).

Une ambulance du Croissant Rouge iranien détruite durant un raid israélien exposée à Téhéran, le 23 juin 2025 ( AFP / ATTA KENARE )

Une ambulance du Croissant Rouge iranien détruite durant un raid israélien exposée à Téhéran, le 23 juin 2025 ( AFP / ATTA KENARE )

Pour Ali Vaez, du groupe de réflexion International Crisis Group, les représailles iraniennes après les raids américains "étaient calibrées et annoncées de manière à ne pas entraîner de victimes américaines, permettant ainsi une sortie de crise pour les deux parties".

La télévision d'Etat iranienne a montré en direct des manifestants en liesse à Téhéran, criant "mort à l'Amérique".

- La prison d'Evine ciblée -

Lundi, des centres de commandement des Gardiens de la Révolution (l'armée idéologique de la République islamique d'Iran) ainsi que la prison d'Evine avaient été pris pour cible par Israël.

La justice iranienne a fait état de dégâts dans certaines parties de la prison, où sont détenus des Occidentaux, prisonniers politiques et opposants.

Les deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, qui y sont détenus depuis plus de trois ans, "n'auraient pas été touchés", selon la diplomatie française.

Israël a aussi dit avoir mené des frappes pour "bloquer les voies d'accès" au site de Fordo, enfoui sous une montagne.

En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d'après les autorités.

Israël a bombardé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.

L'Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l'arme atomique et défend son droit à un programme nucléaire civil.

Carte du détroit d'Ormuz au Moyen-Orient ( AFP / Jonathan WALTER )

Carte du détroit d'Ormuz au Moyen-Orient ( AFP / Jonathan WALTER )

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a jugé impossible à ce stade d'évaluer les dégâts, réclamant un accès aux sites iraniens.

Des experts estiment que l'Iran pourrait en avoir évacué le matériel nucléaire, et Téhéran a affirmé toujours posséder des stocks d'uranium enrichi.

L'AIEA a dit toutefois n'avoir décelé jusque-là aucun indice d'un "programme systématique" de fabrication d'une bombe atomique.

9 commentaires

  • 01:13

    Bonjour mr trump avez-vous pensé à au programme nucléaire israélien … y a-t-il pas un risque de catastrophe nucléaire au vu de l âge du réacteur… bizarre que tout monde sans f.ou … :le réacteur de Dimona a plus de 60 ans et n’est plus conforme aux standards modernes de sûreté nucléaire. .. il pourrait dire c est l Iran !!! Ou un jour il pourrait menacé le monde entier…aux vue des quantités qu il pourrait détenir depuis toute ses années


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