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L'économie de la zone euro à un creux, les perspectives faibles - responsables BCE
information fournie par Reuters 10/01/2024 à 19:00

Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Luis de Guindos

Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Luis de Guindos

La zone euro pourrait avoir basculé en récession au dernier trimestre de 2023, tandis que les perspectives économiques à court terme demeurent moroses, ont déclaré mercredi deux responsables de la Banque centrale européenne (BCE), qui continuent de plaider cependant pour un statu quo sur les taux d'intérêt.

La croissance dans le bloc monétaire a oscillé autour de zéro pendant la majeure partie de l'année 2023 et pour cette année, on prévoit seulement une timide reprise sous l'effet du durcissement monétaire en cours qui a permis de faire refluer l'inflation, même si elle reste deux fois supérieure à l'objectif de la BCE.

"Il semble que les indicateurs de sentiment soient en train de toucher le fond, mais les perspectives économiques à court terme restent faibles, conformément à nos prévisions", a déclaré sur X (ex-Twitter) Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

Le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, pour sa part, a laissé entendre que la zone euro pourrait avoir enregistré une récession au second semestre 2023 et que les perspectives de croissance étaient orientées à la baisse.

"Des indicateurs médiocres suggèrent une contraction économique en décembre, ce qui confirme la possibilité d'une récession technique au second semestre 2023 et des perspectives économiques faibles à court terme", a-t-il déclaré à Madrid.

"Les prochaines données indiquent que l'avenir reste incertain et que les perspectives sont orientées à la baisse", a-t-il ajouté.

Luis de Guindos a noté que la faiblesse économique était générale, la construction et l'industrie manufacturière étant particulièrement touchées et les services étant susceptibles de ralentir dans les mois à venir.

Côté politique monétaire, la BCE a annoncé prévoir un statu quo sur les taux en janvier et aucun des deux responsables de la banque centrale ne s'est éloigné de ce message, même si Isabel Schnabel a semblé tempérer les paris des marchés sur des baisses rapides de taux dans le courant de l'année. Elle a notamment jugé prématuré d'évoquer une baisse du coût du crédit.

Les investisseurs ont prévu au moins cinq baisses de taux de la BCE cette année, la première devant intervenir en mars ou en avril, un calendrier que plusieurs responsables de la BCE ont jugé trop optimiste au regard des pressions persistantes sur les prix.

Luis de Guindos a réitéré l'orientation de la BCE selon laquelle un taux de dépôt de 4,0%, maintenu pendant une "durée suffisamment longue", contribuerait à ramener la croissance des prix à la cible de 2% en 2025.

L'inflation a chuté rapidement en 2023, mais elle est remontée à 2,9% le mois dernier, principalement en raison de facteurs techniques, et pourrait se maintenir autour de ce niveau pendant un certain temps.

"Des effets de base liés à l'énergie se feront sentir et les mesures destinées à compenser les prix de l'énergie devraient prendre fin, entraînant une reprise transitoire de l'inflation", a expliqué Luis de Guindos.

(Reportage Balazs Koranyi et Francesco Canepa, version française Corentin Chappron et Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

5 commentaires

  • 10 janvier 21:03

    ah les dégâts de biden commencent à se faire sentir mais Olaf Scholz et Macron n'ont encore rien vu venu avec l'Ukraine quoique Scholz commence à vibrer pour l'industrie automobile et avec le froid sûrement l'énergie


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