"Je soutiens ma fille" : Jean-Marie Le Pen a tranché

information fournie par Boursorama avec Media Services •31/01/2022 à 09:48

Jean-Marie Le Pen, le 14 janvier 2021. ( AFP / JOEL SAGET )

S'il assure qu'il trouverait "choquant" que sa petite-fille Marion Maréchat se rallie à Éric Zemmour dans la course à l'Élysée, le fondateur du Front national explique toutefois avoir "de la sympathie" pour le polémiste.

Après les défections de figure telles que Gilbert Collard au profit d'Éric Zemmour et les hésitations de sa nièce Marion Maréchal et de Nicolas Bay, Marine Le Pen peut néanmoins compter sur le soutien de son père.

"Bien sûr, je soutiens ma fille qui est la candidate du Rassemblement national. C'est assez naturel", a déclaré dimanche 30 janvier sur LCI le fondateur du Front nationale avant de rencontrer la candidate à la présidentielle.

Même s'il n'est "pas engagé dans la campagne électorale proprement dite", Jean-Marie Le Pen, 93 ans, a confié ses sentiments envers l'ancien polémiste: "J'ai de la sympathie pour Éric (Zemmour). Il n'y a pas de problème".

Il a par ailleurs minimisé les derniers ralliements au polémiste : "La trahison est une habitude dans la politique".

Jean-Marie Le Pen est ensuite revenue sur les hésitations de sa petite-fille Marion Maréchal : "Ça arrive que des gens aient des opinions divergentes. C'est regrettable que cela soit dans le cours de la campagne électorale et je comprends que Marine Le Pen en soit choquée quand même. Les passions l'emportent sur la raison", a-t-il souri

Dans un entretien à BFMTV , Jean-Marie Le Pen a toutefois qualifié de "choquant" un ralliement de sa petite-fille au leader de Reconquête!. "Je ne comprendrais pas" , a-t-il ajouté. Avant d’expliciter sa réponse : "Les programmes sont parallèles, tout doit la porter à être du côté de sa tante et pas d’un inconnu, si sympathique soit-il", a-t-il réitéré en parlant d’Éric Zemmour.

Marion Maréchal avait indiqué jeudi soir au Parisien : "Je réfléchis, aucune décision n'est prise", mais "si je soutiens Éric (Zemmour), ce n'est pas juste pour passer une tête et dire coucou". Le lendemain, Marine Le Pen avait jugé cela "brutal, violent", en insistant sur "l'aspect personnel" de leur relation et en assurant être "mieux placée" à l'extrême droite pour gagner.