Pour les Japonais, une périphrase suffit pour désigner Jacques Chirac : « le président français qui aimait le Japon ». Il est celui des dirigeants français qui a le plus visité l'archipel, entre 40 et 50 fois, selon les sources. Beaucoup, en apprenant son décès, ont évoqué sur les réseaux sociaux l'image qu'ils retiennent de l'ex-président : une photo avec des sumotoris (lutteurs de sumo), son large sourire, sa carrure... Un peu moqueurs, certains s'amusent de son pantalon de costume montant très haut sur son ventre.Le grand Jacques, fan de sumo et fin connaisseur de l'histoire et des arts japonais (du façonnage des sabres à la cérémonie du thé), s'est, aux yeux des Japonais, grandement distingué de ses prédécesseurs ou successeurs. De Gaulle riait, lui, des « marchands de transistors » quand Sarkozy se moquait des « combats d'obèses aux chignons gominés ». L'ère Mitterrand a été marquée par la gaffe de sa Première ministre Édith Cresson comparant les Japonais à des « fourmis ». Rien à voir avec « Shiraku daitoryo » (président Chirac), qui, lui, a séduit plusieurs générations de Japonais. Les fans de sumo, bien sûr, si heureux de voir un dirigeant étranger se passionner par ce sport d'essence quasi divine. Les diplomates passés par Tokyo s'en souviennent, il fallait qu'ils se tiennent au courant des dernières nouvelles afin de répondre aux questions présidentielles lors des périodes de tournois.Lire aussi...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer