« Modi, voleur ! Voleur ! Voleur ! » scande la foule, en hindi et le poing levé. Dans l'État d'Uttar Pradesh, sous un chapiteau de fortune, les sympathisants d'un rassemblement électoral du parti du Congrès (opposition) s'enflamment. Dans ce village pauvre de Sindhora, sur les berges sauvages du Gange, et comme sur le fil de toute la campagne du Congrès, un thème récurrent électrise les foules : le « scandale Rafale ».Le parti du Congrès et son président Rahul Gandhi ont fait leur cheval de bataille de cette affaire liée au contrat des 36 Rafale de l'avionneur français Dassault, négocié avec l'Inde en 2015 et signé en 2016, pour près de 7,9 milliards d'euros. Ils affirment que le contrat est entaché d'irrégularités et dénoncent du favoritisme concernant le choix du partenaire indien au travers du richissime et influent Anil Ambani, patron du groupe Reliance Communications. Depuis des mois, Rahul Gandhi crie à « l'escroquerie ». Et cible directement le gouvernement du Premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, soupçonné d'avoir payé le prix fort et d'avoir aidé son ami, l'industriel Anil Ambani.Lire aussi Chaque vote compte : début en Inde des plus grandes élections de l'histoireUne dette fiscale de 143 millions d'euros effacéeAlors que l'Inde s'est lancée dans un scrutin législatif colossal, avec 900 millions d'électeurs convoqués aux urnes jusqu'au 19 mai, cette ligne d'attaque du Congrès pourrait finir...
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