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Guerre en Ukraine : l'Algérie propose de fournir plus de gaz à l'Europe
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/02/2022 à 12:14

L'Algérie ne pourrait pas à elle seule "compenser la baisse d'approvisionnement en gaz russe", selon un expert, mais les capacité d'exportations du pays ne sont pas encore utilisées entièrement.

L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz. ( AFP / ERIC PIERMONT )

L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Si la guerre en Ukraine et les tensions avec la Russie devaient entraîner une baisse des exportations, le géant public algérien des hydrocarbures Sonatrach pourrait fournir davantage de gaz à l'Europe, en l'acheminant notamment via le gazoduc Transmed reliant l'Algérie à l'Italie, a déclaré son patron dimanche 27 février.

Sonatrach est "un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen et est disposé à soutenir ses partenaires de long terme en cas de situations difficiles", a déclaré son PDG, Toufik Hakkar, au quotidien Liberté . Des apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) restent néanmoins tributaires de la "disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national" et des "engagements contractuels" envers les partenaires étrangers, a-t-il ajouté.

Sonatrach "dispose d'une capacité non utilisée sur le gazoduc Transmed", qui pourrait servir à "augmenter les approvisionnements du marché européen", selon Toufik Hakkar. Ce gazoduc peut transporter jusqu'à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l'Espagne.

Le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie

L'Europe est le "marché naturel de prédilection" pour l'Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, souligne Toufik Attar.

"L'Algérie exporte un maximum de 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed", ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter, a précisé à l' AFP l'ancien ministre algérien de l'Énergie Abdelmajid Attar. Le gaz pourrait également être liquéfié et envoyé à travers des méthaniers, sachant que "les unités de liquéfaction qui existent en Algérie ne sont exploitées qu'à 50/60% de leurs capacités", selon Toufik Attar.

Toutefois, l'Algérie ne pourrait pas à elle seule "compenser la baisse d'approvisionnement en gaz russe" , a-t-il indiqué, estimant qu'elle pourrait "fournir à l'UE deux ou trois milliards de mètres cubes de plus" au grand maximum.

Mais à "moyen terme, dans quatre ou cinq ans, l'Algérie pourra envoyer de plus grandes quantités", a poursuivi Toufik Attar, jugeant nécessaire au préalable de "développer de nouvelles réserves essentiellement constituées de gaz non conventionnel" (gaz de schiste).

L'Algérie prévoit d'investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l'exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que dans la prospection et l'extraction de gaz. Une réunion extraordinaire du Conseil des ministres européens en charge de l'Énergie doit se tenir lundi à Bruxelles, alors que plusieurs pays européens dépendent fortement de la Russie pour leurs importations de gaz.

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