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France: Quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites
information fournie par Reuters 06/06/2023 à 10:40

Manifestation contre le discours du président français Macron sur la loi sur les retraites à Paris

Manifestation contre le discours du président français Macron sur la loi sur les retraites à Paris

PARIS (Reuters) - La France connaît ce mardi une nouvelle journée de manifestations contre la réforme des retraites, qui permettra à l'intersyndicale de jauger la vigueur de la mobilisation après six mois de contestation.

La loi réformant le système des retraites a été validée en avril par le Conseil constitutionnel et les premiers décrets d'application, dont celui portant sur la mesure la plus décriée du report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, ont été publiés dimanche au Journal officiel.

Le gouvernement, qui vise une entrée en vigueur de la loi le 1er septembre, table sur un essoufflement de la contestation avant la trêve estivale.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a assuré mardi vouloir malgré tout continuer le combat.

"Ca fait six mois que la mobilisation a commencé, c'est une durée historique pour un mouvement social et aujourd'hui, il y aura encore des centaines de milliers de personnes en manifestation et en grève", a-t-elle dit sur BFMTV/RMC.

"La loi est passée parce que la Ve République concentre trop de pouvoirs dans les mains du président et c'est un vrai problème démocratique mais nous allons continuer à nous battre pour que la réforme ne s'applique pas".

Selon Sophie Binet, l'intersyndicale pourrait se réunir la semaine prochaine et décider d'une éventuelle nouvelle journée de mobilisation si aucun vote n'avait lieu jeudi, lors de l'examen de la proposition de loi du groupe centriste Liot à l'Assemblée nationale.

Cette proposition, dernière contestation en date de la réforme au Parlement, a été vidée en commission de son article 1 abrogeant le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.

L'article retoqué devrait néanmoins être réintroduit en séance jeudi par les députés Liot, augurant de nouveaux débats tendus au sein de l'hémicycle.

"DE PLUS EN PLUS COMPLIQUÉ"

"Je veux vraiment insister sur le rôle de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale (...) Si elle empêchait jeudi une nouvelle fois le Parlement de voter, ça serait extrêmement grave pour la situation démocratique dans le pays, ça créerait un précédent grave", a prévenu Sophie Binet.

Son confrère de la CFDT Laurent Berger - dont le mandat s'achève à la fin du mois - s'est pour sa part montré mardi moins offensif, reconnaissant que la journée de contestation ce mardi sur les retraites était "sans doute une des dernières journées de mobilisation".

"Les travailleurs savent bien que sur le sujet des retraites avec un décret sur les 64 ans qui est publié, ça devient de plus en plus compliqué", a-t-il dit sur Europe 1, appelant désormais à transformer la colère "en rapport de force pour obtenir des résultats sur le pouvoir d’achat, sur l’amélioration des conditions de travail, sur le dialogue social".

En visite lundi au Mont-Saint-Michel, le président Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de tourner la page.

"Je laisse passer des échéances de demain et des prochains jours mais l'objectif (...) après cette séquence est que l'ensemble des organisations patronales et syndicales qui sont prêtes puissent venir pour qu'on ouvre le jeu de la négociation la plus large et qu'on laisse sans tabou (...) discuter l’ensemble des partenaires sociaux d’un agenda important", a dit le président de la République à des journalistes.

Le chef de l'Etat a dit espérer un programme de discussions "d'ici à l'été" et "des conclusions robustes d’ici à la fin de l'année".

PERTURBATIONS DANS LE TRANSPORT AÉRIEN

Mardi, des manifestations sont attendues dans toute la France alors que la dernière journée de contestation, le 1er mai, avait réuni quelque 800.000 manifestants selon les autorités.

Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué que 11.000 policiers et gendarmes seraient déployés mardi pour assurer la sécurité des manifestations, dont 4.000 à Paris.

Le ministre a mis en garde contre la présence de "membres de l'ultra-gauche venus de l'étranger" et dit avoir pris 17 interdictions administratives du territoire.

Dans les transports, la SNCF prévoit un trafic "très légèrement perturbé" avec 9 trains sur 10 en circulation en moyenne nationale. A Paris, le trafic sera normal sur le réseau de la RATP.

Les perturbations promettent d'être plus importantes dans les aéroports : la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler un tiers de leurs vols au départ de l'aéroport Paris-Orly après le dépôt d'un préavis de grève par plusieurs syndicats de contrôleurs aériens.

Le programme de vols sera réduit aussi de 20% sur les aéroports de Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes.

(Rédigé par Blandine Hénault et Zhifan Liu, édité par Bertrand Boucey)

10 commentaires

  • 06 juin 16:36

    prochaine échéance sera les 67 ans les boeufs


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