(Autres déclarations)
Emmanuel Macron s'est engagé jeudi à nommer un Premier ministre dans les prochains jours et a exclu de démissionner avant la fin de son mandat dans trente mois, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier qu'il a remercié pour son "travail", son "dévouement" et sa "pugnacité".
Le président de la République a également annoncé le dépôt à la mi-décembre d'une loi de finances spéciale "pour assurer la continuité des services publics et de la vie du pays", alors que la France est toujours privée de budget pour 2025.
Revenant sur la motion de censure adoptée mercredi à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, Emmanuel Macron a dénoncé le cynisme d'un "front anti-républicain" composé de l'extrême droite et de l'extrême gauche.
"Le Rassemblement national a choisi le désordre qui est le seul projet qui (l')unit à l'extrême gauche, cela avec la complicité du reste du Nouveau Front populaire", a-t-il dit.
Emmanuel Macron a reconnu que la dissolution de l'Assemblée nationale, qu'il a décidée le 9 juin au soir des élections européennes, n'avait "pas été comprise".
"C'est un fait et ma responsabilité. Nul ne peut dire qu'en faisant cela, je ne vous ai pas redonné la parole", a-t-il toutefois nuancé avant d'ajouter à propos de la censure : "Je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres et notamment des parlementaires qui ont choisi de faire tomber le budget et le gouvernement de la France."
Le Premier ministre que le chef de l'Etat a promis de nommer "dans les prochains jours" sera chargé de "former un gouvernement d'intérêt général représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s'engage à ne pas le censurer", a-t-il dit.
"Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme", a ajouté Emmanuel Macron.
"Nous avons trente mois pour que le gouvernement puisse agir afin que la France soit un pays plus fort et plus juste", a déclaré le chef de l'Etat, appelant en conclusion de sa brève allocution à "rebâtir la nation" autour de la "sagesse", "l'unité" et "l'espérance".
(Rédigé par Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)
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