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France-Macron annonce un crédit d'impôt "industrie verte"
information fournie par Reuters 11/05/2023 à 18:38

Photo d'Emmanuel Macron

Photo d'Emmanuel Macron

PARIS (Reuters) - Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi la mise en place d'un crédit d'impôt "industrie verte" afin de soutenir les technologies dédiées à la décarbonation, ainsi que son intention de privilégier la production européenne.

"Pour soutenir les technologies vertes, en soutenant fiscalement la décarbonation, on va mettre en place un crédit d'impôts 'industrie verte' pour les technologies identifiées dans les textes européens, c'est à dire les batteries, les pompes à chaleur, les éoliennes, les panneaux solaires", a-t-il déclaré lors d'un discours à l'Elysée présentant sa stratégie pour accélérer la réindustrialisation de la France.

"On est les premiers en Europe à décliner ce que les textes européens nous permettent de faire", a-t-il ajouté en disant s'inspirer de l'exemple de l'IRA (Inflation Reduction Act) aux Etats-Unis, avec lequel il entend rivaliser.

Selon les chiffres du ministère des Finances, "cela permettra de déclencher 20 milliards (d'euros) d'investissements sur le territoire national d'ici 2030 (...) parce que ce sont des mécanismes très simples, très visibles pour l'industriel et immédiats", a dit Emmanuel Macron.

"C'est ce qui nous permettra de diminuer massivement les importations d'équipements ou de composants stratégiques venant d'autres pays, qui en bénéficient", a-t-il souligné en citant la Chine et les Etats-Unis.

Dans le même esprit, le président français a indiqué que les aides d'Etat seraient désormais fléchées vers les batteries et les véhicules électriques produits en Europe, afin de favoriser la production sur la continent.

"Il nous faut assumer une nouvelle doctrine de sécurité économique européenne et de cohérence économique", a estimé le chef de l'Etat, en appelant également à une "pause règlementaire européenne" sur les contraintes environnementales, estimant que l'UE a déjà fait "plus que tous les voisins".

"On doit accepter de cibler nos aides et nos politiques d'achat sur ce qui est bon pour le climat et qui est bon pour l'Europe. Nous ne devons pas répéter les erreurs que nous avons faites sur, par exemple, le photovoltaïque (en créant) une dépendance à l'égard de la Chine", a-t-il insisté.

Pour éviter ce travers, Emmanuel Macron a annoncé que le projet de loi qui sera présenté en conseil des ministres la semaine prochaine réformera "les critères d'attribution du bonus automobile pour mieux prendre en compte l'empreinte carbone de la production du véhicule et pour que le soutien public soit ciblé sur ces objectifs".

"On va soutenir les batteries, les véhicules qui sont produits en Europe", a martelé le chef de l'Etat, tout en se gardant de tout protectionnisme en la matière. "On ne va pas fermer le marché, mais on ne va pas utiliser l'argent du contribuable français pour accélérer l'industrialisation non européenne."

Emmanuel Macron a assuré que cette mesure suggérée le mois dernier par la Plateforme de la filière automobile (PFA) serait en place d'ici la fin de l'année.

(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse et Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)

3 commentaires

  • 11 mai 21:34

    Il Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.


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