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France/Emeutes-Macron reçoit les maires, accalmie dans le pays
information fournie par Reuters 04/07/2023 à 17:55

        * 
      Macron reçoit 300 maires de communes touchées par les
violences
    

        * 
      Une loi d'urgence pour faciliter la reconstruction
    

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      Les assureurs sollicités pour aider les commerçants
    

        * 
      Une circulaire pour répondre aux violences des mineurs
    

        * 
      Seulement 72 interpellations dans la nuit de lundi à mardi
    

  
 (Actualisé tout du long avec déclarations de Macron et Borne)
       PARIS, 4 juillet (Reuters) - 
    Emmanuel Macron a reçu mardi à l'Elysée des centaines de
maires touchés par les émeutes qui ont éclaté après la mort d'un
jeune homme tout en restant vigilant sur le front sécuritaire,
malgré l'accalmie de ces deux derniers jours. 
  
         Durant plus de trois heures trente, le chef de l'Etat a
écouté les 302 édiles venus à sa rencontre et mis sur le métier
huit chantiers, de l'école à la police municipale en passant par
les réseaux sociaux, pour essayer d'analyser l'irruption de
violence qui a sidéré la France après la mort de Nahel, 17 ans,
tué mardi dernier par un tir de policier à Nanterre
(Hauts-de-Seine).   
  
        "C'était utile de faire cette réunion assez vite,
beaucoup de maires ont dit ce qu'ils avaient sur le coeur, il y
avait quelque chose de cathartique", a raconté à Reuters après
la réunion Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières
(Ardennes).
  
        D'autres, comme le maire PS de Trappes, Ali Rabeh, se
sont montrés déçus par cet exercice. 
  
        Sur le front sécuritaire, Emmanuel Macron a dit vouloir
rester "prudent" tout en estimant que le "pic" des violences
était passé et alors qu'un nouveau "point de situation" était
prévu mardi soir à l'Elysée avec la Première ministre,
notamment.  
  
        Le chef de l'Etat a donné rendez-vous aux édiles "à la
fin de l'été" et promis une loi d'urgence destinée à accélérer
la reconstruction des infrastructures détruites pendant les
nuits de violences urbaines. 
  
        Parallèlement, le ministre de l’Economie, Bruno Le
Maire, a annoncé des mesures en concertation avec les assureurs
à destination des commerçants victimes de dégradations.
    "Nous avons pris la décision que, pour les commerçants les
plus touchés, nous pourrions considérer des annulations de
charges sociales et fiscales", a-t-il dit lors d'un déplacement
Arpajon (Essonne). 
        A la demande du gouvernement, les assureurs ont par
ailleurs accepté de reporter de cinq jours à 30 jours le délai
le dépôt des déclarations de sinistre, a ajouté le ministre. 
  
        Dans un entretien au Parisien, Geoffroy Roux de Bézieux,
le président du Medef, a estimé les dégâts à "plus d'un milliard
d'euros" et recensé "plus de 200 commerces entièrement pillés,
300 agences bancaires détruites et 250 bureaux de tabac
touchés". 
        
  
        RÉPONDRE À LA VIOLENCE DES MINEURS
  
        Autre chantier pour le gouvernement : la réponse
judiciaire aux violences commises par des mineurs et les
dispositions pour responsabiliser leurs parents alors qu'un
tiers des personnes interpellées ces derniers jours étaient des
mineurs, avec une moyenne d'âge de 17 ans. 
  
        Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée
nationale, la Première ministre, Elisabeth Borne, a indiqué que
le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, allait adresser
"dans les prochaines heures" une circulaire sur le traitement
des infractions commises par les mineurs. 
  
        "D'abord pour que pour que toutes les atteintes, même de
plus faible intensité, soient sanctionnées. Ensuite, pour mettre
les parents face à leurs responsabilités avec des amendes, des
stages de responsabilisation parentale, pour soustraction à
leurs obligations légales", a-t-elle détaillé. 
  
        Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, les forces
de l'ordre ont procédé à 72 interpellations dans la nuit de
lundi à mardi et aucun gendarme ou policier n'a été blessé. Dans
la nuit de vendredi à samedi, plus de 1.300 personnes avaient
été interpellées.    
        Au total, le bilan est de 3.486 interpellations depuis
le début des émeutes, selon le ministère de l'Intérieur. 
  
        Près de 700 personnes ont été déférées et 350 personnes
ont été placées en détention, a indiqué Elisabeth Borne devant
les députés, assurant que des "peines lourdes ont été
prononcées, notamment de la prison ferme avec mandat de dépôt". 
  

        ANNULATIONS DES VISITES TOURISTIQUES
  
        En ce début d'été, les émeutes ont eu un impact sur le
secteur touristique, qui pourrait toutefois n'être que
temporaire. 
    Geoffroy Roux de Bézieux a ainsi "confirmé" le chiffre donné
dimanche par le patron de l'Office de tourisme de Paris,
Jean-François Rial, de 20% à 25% annulations de la part de
touristes étrangers début juillet. 
    "Il y a des pays comme les Etats-Unis qui ont déconseillé à
leurs ressortissants de venir en France. Après l’expérience
montre que si ça s’arrête (les émeutes), et j’ai l’impression
que c’est en train de s’arrêter, on est très prudent sur ce
qu’on peut dire, ça passe vite", a déclaré le patron du Medef.  
  
    Le consulat général de Chine à Marseille a protesté dimanche
auprès des autorités françaises après l'attaque, jeudi lors des
émeutes dans la cité phocéenne, d'un bus transportant des
touristes chinois.
    De son côté, le Comité international olympique (CIO) s'est
voulu rassurant mardi sur les capacités de Paris à organiser les
Jeux olympiques l'an prochain, du 26 juillet au 11 août 2024,
malgré les récentes tensions dans le pays.
    "Nous avons entière confiance dans le comité d'organisation
et les autorités françaises pour organiser avec succès les Jeux
olympiques et paralympiques et dans l'hospitalité du peuple
français pour accueillir le monde à ces Jeux", a déclaré un
porte-parole du CIO.

 (Reportage Elizabeth Pineau, Zhifan Liu et Blandine Hénault,
avec la contribution de Kate Entringer)

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