FIN DE LA "RAVE PARTY" CLANDESTINE EN ILLE-ET-VILAINE
PARIS (Reuters) - La "rave party" organisée depuis jeudi près de Rennes (Ille-et-Vilaine) malgré le couvre-feu et les mesures sanitaires en vigueur pour lutter contre l'épidémie de COVID-19 est terminée, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Environ 2.500 personnes venues de différentes régions de France et de l'étranger ont participé à cette fête clandestine dans des hangars désaffectés à Lieuron. Les gendarmes qui avaient tenté d'empêcher son installation avaient dû faire face à des violences.
"Les forces de sécurité intérieure, nombreuses cette nuit à ma demande et les contrôles intensifs mis en place, conduisent à l'arrêt de la rave party", a déclaré Gérald Darmanin sur Twitter. "Nous poursuivons les contrôles et la verbalisation de chaque participant dès son départ du site."
Le préfet d'Ille-et-Vilaine a précisé que plus de 450 personnes avaient été verbalisées à 09h45, notamment pour non-respect du couvre-feu, non-port du masque et participation illicite à un rassemblement.
Le parquet de Rennes a ouvert une enquête pour, entre autres, organisation illicite d'un rassemblement festif et violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Un véhicule de gendarmerie a été incendié et plusieurs autres dégradés, a précisé la préfecture.
Le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, Stéphane Mulliez, interrogé par France Bleu Armorique, a appelé les participants à la "rave party" à s'isoler pendant sept jours à titre préventif avant de réaliser un test de dépistage du coronavirus.
"Il faut qu'on considère que l'ensemble des participants à cette 'rave party' ont été exposés", a-t-il dit en dénonçant des comportements "irresponsables d'un point de vue sanitaire" pendant la fête.
(Marc Angrand)
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