
Ruslan Stefanchouk (C) s'exprime devant les sénateurs français, avec en arrière plan le président de la chambre haute Gérard Larcher, à Paris le 18 juin 2025 ( AFP / Thibaud MORITZ )
Le président de la Rada, le Parlement ukrainien, Ruslan Stefanchouk, a adressé mercredi devant les sénateurs français un "Appel du 18 juin", 85 ans après celui du général de Gaulle, exhortant la France à "défendre l'Ukraine avec autant d'acharnement que la Russie veut (la) détruire".
Invité par le Sénat français à prononcer une allocution solennelle dans l'hémicycle, le président de la Rada a longuement dressé un parallèle entre l'Appel de Charles de Gaulle en 1940 et la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
"Je comprends à quel point son Appel du 18 juin aux Français et aux Alliés est aujourd'hui d'actualité", a-t-il affirmé à la tribune du Sénat.
"S'il sonnait aujourd'hui, il s'agirait d'un appel à la résilience, d'un appel à l'unité, d'un appel à la détermination profonde", a ajouté le président du Parlement ukrainien face à un hémicycle quasiment rempli. "Votre histoire et la nôtre nous enseignent que la capitulation n'a jamais été une option".
Il a appelé la France à se positionner pour des "sanctions impitoyables" envers la Russie, estimant que "l'aide" demandée à la France était "d'importance vitale" pour l'Ukraine, non seulement pour sa "défense contre l'agression" mais aussi pour son "chemin vers l'Union européenne".
"J'aimerais que nos partenaires défendent l'Ukraine avec autant d'acharnement que la Russie veut détruire l'Ukraine", "sans demi-action, sans demi-décision, mais pleinement, tous les jours et jusqu'au bout", a-t-il encore interpellé.
Les sénateurs, debout, ont longuement rendu hommage, par des applaudissements sur l'intégralité des bancs, au "courage et à la détermination du peuple ukrainien".
"L'Ukraine n'est pas seule", a affirmé le président du Sénat Gérard Larcher lors de cette séance publique solennelle au Palais du Luxembourg.
"Notre responsabilité est grande face à des autorités russes qui font le pari de la force, de la résignation ou de la lassitude. Nous vous démontrons que notre détermination à vous aider n'est en rien entamée", a-t-il ajouté à l'adresse de M. Stefanchouk.
Cette visite en France du président de la Rada a lieu après une attaque russe massive sur Kiev, survenue dans la nuit de lundi à mardi et dont le bilan s'est alourdi mercredi à 21 morts; et alors que le G7 s'est contenté mardi d'un soutien minimal lors d'un sommet au Canada chamboulé par le départ anticipé de Donald Trump en raison du conflit entre l'Iran et Israël.
5 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer