À 43 ans, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, se rend à Oslo, en Norvège, ce mardi 10 décembre afin de recevoir son prix Nobel de la paix. Moment solennel et de célébration, ce jour marque aussi un moment important pour le géant de la Corne de l'Afrique, qui s'apprête à vivre une transition politique périlleuse pour ce vaste pays peuplé de 110 millions d'habitants.Lire aussi Corne de l'Afrique : une paix des braves signée Abiy AhmedLire aussi Éthiopie : Abiy Ahmed, un Nobel de la paix sous pressionMalgré la paix avec l'Érythrée, rien n'est régléMais, pour mieux comprendre ce tournant majeur, il faut remonter au mois de juin 2018. Alors fraîchement élu, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed annonce accepter l'accord frontalier signé avec l'Érythrée en 2000. Cette décision historique met un terme à deux décennies d'hostilités. Si cet accord constitue la raison principale de l'attribution du prix Nobel à Abiy Ahmed, le chef de gouvernement est depuis affaibli par la lenteur des progrès sur des questions capitales, comme celles des prochaines élections, des revendications communautaires et de la relance économique.En réalité, s'il reçoit son prix en ce mois de décembre, l'approche des élections l'a déjà quelque peu contraint d'accorder moins d'attention à la politique étrangère éthiopienne, et donc à l'Érythrée. « L'Érythrée n'est pas une priorité pour l'Éthiopie en ce moment », observe Tobias...
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