En général, un secteur économique est touché par un choc à la fois, celui de la demande ou celui de l'offre. Le pétrole est bien mal loti : en quelques jours, un double choc l'a frappé. D'abord, le 6 mars, c'est l'offre qui s'envole dangereusement. L'Arabie saoudite ouvre les vannes et brade ses tarifs, ce qui fait plonger les cours. Quasiment en même temps, le deuxième choc survient, celui de la demande. La chute de l'activité économique qui suit la propagation du coronavirus entraîne un peu plus le prix du baril vers le fond. Benjamin Louvet, analyste matières premières chez OFI Asset Management, évalue le surplus de production à 10 millions de barils par jour : 6 millions imputables à la chute de la consommation, 4 millions à la surproduction. Dix millions de barils qu'il va falloir stocker quelque part, alors que les capacités sont déjà proches de la saturation. Selon Benjamin Bouvet, on arrivera au seuil fatidique à la mi-juin. Il faudra entreposer les barils en trop un peu partout, notamment sur les bateaux. On assistera alors, comme en 2015, à la formation de bouchons géants sur les mers, des centaines de pétroliers qui doivent stationner à l'embouchure des ports en attendant de vider leurs réservoirs…
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