"À partir du moment où on ouvre une nouvelle ère dans l'histoire d'EDF, nous allons, nous l'État, accompagner (le groupe) et décider ensemble quelle est la meilleure solution" pour l'avenir, a expliqué le ministre de l'Économie.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le 7 février 2022. ( AFP / ERIC PIERMONT )
Difficultés en vue pour EDF, qui a abaissé sa prévision de production nucléaire en raison de problèmes de corrosion et d'un programme de maintenance chargé et qui va devoir vendre plus d'électricité à bon marché à ses concurrents, une demande du gouvernement pour répondre à la flambée des prix de l'énergie. Face à ces difficultés, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué mardi 15 février sur BFM Business que "toutes les options étaient sur la table", y compris une nationalisation.
"Les difficultés principales d'EDF tiennent à l'indisponibilité d'un certain nombre de réacteurs dans le parc nucléaire (...) Elles tiennent (aussi) un peu à la décision que nous avons prise mais qui était nécessaire parce qu'il fallait protéger les salariés, protéger les entreprises, protéger les ménages", a expliqué le locataire de Bercy.
"Nous étudions les options, sereinement"
"D'où la nécessité de réinvestir dans EDF pour lui offrir des perspectives, de dire 'Vous allez faire des renouvelables, vous allez faire des réacteurs nucléaires', donc vous avez un plan de charge pour des décennies à venir qui est très solide. Est-ce que pour accompagner ce plan de charge, il faut soutenir EDF ? Oui, nous le savons parfaitement", a poursuivi Bruno Le Maire.
"Donc nous étudions les options, sereinement (…) et nous aurons l'occasion, lorsque le moment sera venu, de prendre nos décisions. Mais il va de soi qu'à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère dans l'histoire d'EDF en lui disant 'Voilà votre plan de charge pour les prochaines décennies, avec du renouvelable massivement et de nouveaux réacteurs nucléaires pour assurer notre indépendance énergétique', nous allons, nous l'État, comme nous l'avons toujours dit, vous accompagner, nous serons là et nous allons décider ensemble quelle est la meilleure solution", a déclaré le ministre.
"Aucune option, à partir du moment où on ouvre une nouvelle ère, ne peut être écartée. Il faut toutes les regarder, sereinement, toutes n'appartiennent pas forcément au même calendrier, mais toutes les options sont sur la table", a indiqué Bruno Le Maire. Y compris la nationalisation ? "Si elles sont toutes sur la table, elles sont toutes sur la table", a répondu le ministre.
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