Plusieurs membres du gouvernement ont démissionné depuis 2017 avant même une mise en examen ou la perspective d'un procès. Mais Éric Dupond-Moretti, lui, a exclu cet été de démissionner alors qu'il est mis en examen par des magistrats de la Cour de justice de la République pour "prise illégale d'intérêts".
a shared workshop 'L'Atelier Normand' in Carpiquet, northwestern France ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
S'il devait être condamné à l'occasion de son procès pour des déclarations de patrimoine et d'intérêts incomplètes, le ministre des PME, Alain Griset, a assuré jeudi 16 septembre qu'il resterait à son poste "tant que le président me fait confiance".
"C'est une information que vous connaissez depuis plus d'un an, je ne pense pas que depuis j'ai manqué au rendez-vous que m'a fixé le président de la République", s'est défendu le ministre sur franceinfo . "Je continuerai tant que le président me fait confiance sur ce travail" , a-t-il ajouté, en réponse à une question sur une éventuelle démission en cas de condamnation.
Alain Griset est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 22 septembre pour "déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale" et "de ses intérêts".
171.000 euros
Alain Griset est accusé par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), d'avoir omis de déclarer "des participations financières détenues dans un plan d'épargne en actions (PEA), ainsi que le compte espèces associé, pour un montant total de 171.000 euros". La justice avait été saisie le 24 novembre 2020.
Le 16 juillet dernier, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, mis en examen par des magistrats de la Cour de justice de la République pour "prise illégale d'intérêts", avait exclu de démissionner et le Premier ministre Jean Castex lui avait renouvelé "toute sa confiance".
Plusieurs membres du gouvernement ont démissionné depuis 2017 avant même une mise en examen ou la perspective d'un procès : le dernier départ en date est celui de Jean-Paul Delevoye, le "monsieur retraites", contraint de renoncer à son poste en décembre 2019 en plein conflit sur cette réforme phare. Le haut-commissaire avait reconnu ne pas avoir mentionné plusieurs activités parallèles dans sa déclaration d'intérêts transmise à la HATVP.
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