Covid-19 : Emmanuel Macron écarte un confinement des non-vaccinés

information fournie par Boursorama avec Media Services •19/11/2021 à 10:38

L'Autriche ou l'Allemagne, confrontées à une flambée épidémique, ont commencé à mettre en place des restrictions spécifiques pour les personnes n'ayant pas été vaccinées.

Emmanuel Macron à Paris, le 18 novembre 2021. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Alors qu'une nouvelle reprise épidémique se confirme en France, Emmanuel Macron écarte l'idée d'imposer des mesures sanitaires aux seuls non-vaccinés, comme cela peut-être le cas en Autriche ou en Allemagne.

"Les pays qui confinent les non-vaccinés sont ceux qui n'ont pas mis en place le passe. Cette mesure n'est donc pas nécessaire en France", explique le chef de l'État dans un entretien à La Voix du Nord . "Par contre, je pense qu'on doit tous se faire les ambassadeurs de la vaccination. Je le vois, la parole publique a ses limites. Aidez-moi à convaincre ceux qui sont réticents, qui se sont enfermés dans une défiance solitaire ", ajoute-t-il.

Lundi, l'Autriche a mis en place un confinement des personnes non vaccinées ou n'ayant pas contracté récemment le Covid-19, une première en Europe. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a annoncé jeudi de sévères restrictions aux non-vaccinés en Allemagne. Le pays est confronté à une flambée épidémique, avec un bond des nouvelles infections de 65.371 en 24 heures, du jamais vu depuis le début de la pandémie.

Vaccination et pass sanitaire

La France est, elle aussi, frappée par une nouvelle vague du Covid mais dans des proportions moindres avec 20.366 cas positifs recensés en 24 heures . L'exécutif espère pouvoir la contenir et traverser l'hiver sans mesures supplémentaires grâce aux outils mis en place, au premier rang desquels la vaccination.

Interrogé sur une éventuelle généralisation de la dose de rappel, Emmanuel Macron a dit à La Voix du Nord attendre "l'avis des autorités sanitaires".

"Pour les immunodéprimés, les personnes âgées, on sait que le bénéfice-risque est positif. S'il s'avère qu'une troisième dose est efficace et nécessaire pour les autres publics, évidemment, on l'intégrera dans la logique du passe" sanitaire, a-t-il ajouté.

Le chef de l'État avait annoncé le 9 novembre que le maintien du pass sanitaire pour les plus de 65 ans serait conditionné, à partir du 15 décembre, par l'injection d'une dose de rappel, dont pourront bénéficier les plus de 50 ans à partir de début décembre. Cette allocution a donné un nouveau coup de fouet à la campagne de vaccination et la France vient de dépasser la barre des cinq millions de doses de rappel injectées.