Éric Dor, le directeur de la recherche économique de l'Ieseg, une école de commerce installée à Paris et à Lille, décrypte les conséquences économiques de la crise du coronavirus. Face à la situation inédite créée par la pandémie et l'effondrement des Bourses, il plaide pour que la BCE et les autres grandes banques centrales interviennent pour stopper l'effondrement des marchés et éviter une crise financière. Selon lui, les États les plus endettés ne rembourseront jamais leur dette. Interview.Le Point : Comment analysez-vous l'effondrement des marchés financiers qui a vu le CAC 40, entre autres, perdre plus de 35 % de sa valeur depuis début janvier ?Éric Dor : Ce virus est encore assez mal connu. On ne sait pas si sa circulation va être freinée à la belle saison ou pas, s'il y aura un nouveau pic à l'hiver prochain, le taux d'immunité des personnes exposées, etc. On n'a donc aucune idée de la longueur de la crise, de la durée du confinement. On est donc, à mon sens, dans une situation que l'économiste américain Frank Knight appelait « incertitude radicale », pour laquelle on ignore même les probabilités des différents scénarios possibles. Dans ce cas, il n'y a plus de repères, les calculs économiques deviennent très difficiles, notamment pour le cours des actions qui est censé être la somme des bénéfices futurs actualisés jusqu'à la fin des temps. Quel est l'impact du coronavirus sur les bénéfices futurs des...
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