« On a un certain sentiment de solitude quand on baisse la dépense publique. » L'aveu est signé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances devant la presse, lors de la présentation du projet de budget 2020, jeudi après-midi. Avec Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, il a annoncé que le gouvernement ne tiendrait pas l'objectif, pourtant revu à la baisse, de supprimer 15 000 postes de fonctionnaires d'État pendant le quinquennat. Ce sera finalement 10 500. Loin, bien loin de la promesse initiale de campagne d'Emmanuel Macron d'en supprimer 50 000 sur ce périmètre et 70 000 de plus dans la fonction publique territoriale. La crise des Gilets jaunes, avec leur demande de maintien des services publics sur le territoire, est passée par là. À l'Éducation nationale, qui regroupe une grosse partie des fonctionnaires d'État, Jean-Michel Blanquer a, par exemple, obtenu que ses effectifs ne baissent plus, ou quasiment plus, d'ici à 2022.Mais ce chiffre global de 10 500 masque des plus et des moins. Pour y parvenir, l'État devra avoir supprimé 27 500 postes en tout entre 2017 et 2022, des coupes qui seront en partie compensées ailleurs, dans certains ministères, notamment les ministères régaliens de l'Intérieur, de la Justice et des Armées. Dans le détail, le ministère des Comptes public aura supprimé 10 000 postes entre 2017 et 2022, devant le ministère de l'Écologie et des Transports et les opérateurs de l'État...
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