Siège de la BCE à Francfort
Les turbulences actuelles sur les marchés obligataires de la zone euro, en particulier en France sur fond d'incertitude quant à l'issue des élections législatives anticipées, ne sont pas désordonnées, a déclaré lundi le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, minimisant la nécessité d'une intervention de la BCE.
"Ce que nous observons sur les marchés, c'est une réévaluation des prix, mais ce n'est pas un marché désordonné pour le moment", a-t-il dit lors d'un entretien dans le cadre de l'événement Reuters Newsmaker à la Bourse de Londres.
La BCE pose comme condition à toute intervention sur les marchés obligataires une évolution injustifiée et désordonnée des rendements.
La perspective d'une victoire des formations d'extrême droite ou gauche a poussé vendredi l'écart de rendement entre les obligations françaises et allemandes à dix ans à un plus haut de sept ans, au-dessus de 82 points de base.
Cinq responsables de l'institution ont dit à Reuters que la BCE n'avait pas l'intention de discuter d'un recours à son programme d'achat d'obligations d'urgence pour venir en aide à la France.
(Reportage Balazs Koranyi, David Milliken, Marc Jones et Dhara Ranasinghe ; rédigé par Francesco Canepa à Francfort ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer