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BCE: Lagarde a confisqué les téléphones pour éviter les fuites-sources
information fournie par Reuters 16/09/2023 à 14:19

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde assiste à une conférence de presse à Francfort

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde assiste à une conférence de presse à Francfort

par Balazs Koranyi et Francesco Canepa

FRANCFORT/SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE (Reuters) - La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a confisqué les téléphones portables de ses collègues lors de la réunion de l'institution cette semaine et les a réprimandés pour avoir divulgué des informations cruciales avant une décision, ont déclaré deux sources à Reuters.

Cette mesure sans précédent est la plus audacieuse prise par Christine Lagarde pour mettre fin aux fuites d'informations au sein du Conseil des gouverneurs, qui ont empoisonné sa présidence ainsi que celle de son prédécesseur, Mario Draghi.

Les 26 membres du conseil des gouverneurs ont été priés de remettre leurs téléphones portables mercredi, au premier jour de la réunion, alors qu'ils étaient sur le point de choisir Claudia Buch comme superviseur bancaire principal de la BCE, ont déclaré les sources au fait du sujet.

Les téléphones ont été rendus après l'annonce de la nomination, ont ajouté les sources. La décision a été prise parce que le choix en 2018 du président actuel, Andrea Enria, avait fuité dans les médias avant la publication officielle, ont déclaré les sources.

Un porte-parole de la BCE s'est refusé à tout commentaire.

La décision Christine Lagarde est intervenue un jour après que Reuters a révélé en exclusivité que la BCE relèverait une prévision d'inflation clé cette semaine, ce qui a ouvert la voie à une hausse des taux d'intérêt jeudi.

La plupart des économistes et des traders s'attendaient à ce que la BCE maintienne ses taux, mais beaucoup ont changé d'avis après la publication de l'article de Reuters, mardi, en fin de journée.

Christine Lagarde a dénoncé la fuite au début de la réunion de deux jours, une critique qui a été reprise par plusieurs collègues.

DIVISIONS

Christine Lagarde a hérité d'un conseil des gouverneurs divisé après le départ de Mario Draghi, qui s'était aliéné les "faucons" du nord de la zone euro avec sa politique monétaire ultra-accommodante et son style de gestion.

Elle s'est efforcée de créer une atmosphère plus harmonieuse et plusieurs sources s'accordent à dire qu'elle a largement réussi.

Ironiquement, ses efforts ont été facilités par une inflation douloureusement élevée au cours des deux dernières années, qui a réduit la marge de manœuvre des dissidents et a effectivement forcé la BCE à s'engager dans une série de hausses des taux.

Mais à mesure que les coûts d'emprunt augmentaient, de plus en plus de responsables politiques ont exprimé des réserves quant à de nouvelles hausses, ont indiqué les sources.

Christine Lagarde a déclaré jeudi que la dernière hausse était soutenue par "une solide majorité des gouverneurs", alors qu'ils étaient tous d'accord pour la précédente en juillet et qu'il y avait un "consensus très, très large" un mois plus tôt.

(Version française Benjamin Mallet)

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