"Avec Jean-Luc Mélenchon, aucun accord n'est possible" : Manuel Valls s'oppose à une primaire de la gauche

information fournie par Boursorama avec Media Services •13/12/2021 à 10:40

Si Anne Hidalgo est "courageuse", elle "poursuit une chimère qui est l'union des gauches", a estimé l'ancien Premier ministre.

Manuel Valls à Paris, le 30 septembre 2019. ( AFP / ERIC FEFERBERG )

"La primaire de gauche est absurde." L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a estimé lundi 13 décembre que l'union des gauches était une "chimère". Reconstruire la gauche "détruite" pendra "beaucoup de temps", selon lui.

La situation de la gauche, à quelques mois de l'élection présidentielle, est "dramatique", a tranché l'ancien Premier ministre de François Hollande sur France Inter . "N'y voyez aucune rancœur et nostalgie de ma part. Ce qui m'inquiète, c'est le manque de débat de gauche à quelques mois de la présidentielle", a-t-il avancé.

Pour autant, Manuel Valls s'oppose à une primaire pour départager les candidats. Si Anne Hidalgo est "courageuse", elle "poursuit une chimère qui est l'union des gauches."

La gauche est "détruite"

"C'est impossible car avec Jean-Luc Mélenchon, aucun accord n'est possibl e sur la vision du monde, de l'Europe. La primaire de gauche est absurde", a martelé l'ancien chef du gouvernement.

La gauche est " détruite"et mettra " beaucoup de temps"pour se reconstruire, selon lui."Elle doit peser dans le débat des idées et doit renouer avec la culture du gouvernement, a-t-il insisté. En France, la gauche n'a pas assumé le quinquennat et moi, malgré les erreurs commises, j'assume ce que nous avons fait."

Interrogé sur une éventuelle "délectation" à voir le délitement de la gauche, Manuel Valls a nié. "Je mourrai de gauche, a-t-il promis. 'Magré elle, malgré moi', je suis toujours de gauche, je suis un républicain de gauche. Ce n'est pas moi qui ai changé, c'est la gauche qui est changée. "