« Contrairement aux apparences, il n'est pas méchant, il est dur, très dur même, et ça se comprend vu la position qu'il a depuis voilà quinze ans. » L'ancien officier choisit soigneusement ses mots pour décrire celui qui a été son supérieur à la frontière marocaine. En effet, le chef d'état-major de l'armée, vice-ministre de la Défense (le ministre étant Bouteflika), Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, est devenu l'homme fort de l'Algérie, face à une façade civile fragile depuis la maladie du président.Au c?ur de la guerre contre les islamistesNatif de l'est du pays, maquisard à 17 ans, le plus haut gradé de l'armée a suivi une carrière linéaire : officier de l'Armée de libération nationale, passé par l'Académie militaire soviétique de Vystrel après l'indépendance, il se déploie dans les terrains opérationnels, du Moyen-Orient à la frontière marocaine. Commandant des forces terrestres en 1994, il sera au c?ur de la guerre terrible contre le terrorisme islamiste. Il attend son heure à l'ombre du premier mandat du président Bouteflika, dont une partie du haut commandement militaire, et à leur tête le chef d'état-major de l'époque, Mohamed Lamari, s'oppose à sa réélection en 2004. Le général de corps d'armée Lamari demandera sa mise à la retraite après la victoire de Bouteflika, qui s'impose pour un deuxième mandat.Lire aussi Bouteflika lâché par l'armée, sa plus fidèle alliéeL'homme de Bouteflika...
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