"J'aurais du mal à croire que seul un ministre (...) ait des comptes à rendre", a tranché l'Insoumis.
Alexis Corbière à Montreuil, le 13 juin 2021. ( AFP / ALAIN JOCARD )
Agnès Buzyn simple "lampiste de service" ? Le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière a estimé que l'ancienne ministre de la Santé, convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR), ne devait pas être le "fusible" d'Emmanuel Macron dans sa gestion de la crise sanitaire.
"C'est une bonne chose qu'il y ait un principe de responsabilité, en Ve République, c'est un peu l'irresponsabilité (....), là il est bon qu'une ex-ministre vienne tout de même s'expliquer devant la justice sur son attitude face à une crise qui a eu des conséquences très graves", s'est réjoui le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.
Mais "je ne voudrais pas qu'on mette en scène le fait qu'il y ait un fusible en quelque sorte et que le président de la République qui concentre tous les pouvoirs ne rende aucun compte", a-t-il ajouté.
"J'aurais du mal à croire que seul un ministre, un peu le lampiste de service dans cette affaire , ait des comptes à rendre, et que ça ne remonte pas aussi à ceux qui concentrent le pouvoir (...), les conseillers santé du président de la République et le président de la République lui-même", a insisté le député de Seine-Saint-Denis.
"L'Élysée contrôle de près"
"On sait tous comment cela fonctionne : Matignon contrôle cela de près et l'Élysée aussi contrôle cela de près", a-t-il souligné.
L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui avait démissionné en 2020 au début de l'épidémie de Covid-19 pour briguer la mairie de Paris, est convoquée vendredi devant la Cour de justice de la République (CJR) en vue d'une possible mise en examen.
Cette convocation à la CJR, seule juridiction habilitée à juger des ministres dans l'exercice de leur fonction, a lieu dans le cadre de l'enquête menée depuis juillet 2020 sur la manière dont le gouvernement a géré la pandémie.
"Il y a une responsabilité politique et Madame Buzyn ne peut pas être le bouc-émissaire , car elle pourra dire sans doute (…) qu’elle avait envoyé de nombreuses notes à Emmanuel Macron", a aussi mis en garde le président de Debout La France Nicolas Dupont-Aignan sur RMC . "Je ne la porte pas dans mon cœur (…), mais attention, elle obéissait au président de la République", a-t-il insisté.
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