Un mois après la vague de violences xénophobes qui a traumatisé aussi bien l'Afrique du Sud que le reste du continent, le président nigérian Muhammadu Buhari se rend à Pretoria, où il doit rencontrer son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. Objectif officiel : renforcer la coopération commerciale et politique entre les deux pays, qui luttent pour relancer leur économie. Si la présidence sud-africaine a pris grand soin de ne pas évoquer les violences xénophobes qui ont touché des commerces étrangers, dont certains nigérians, il paraît impossible que les deux dirigeants des deux plus grandes puissances africaines évitent le sujet. Les Nigérians n'étaient pas les seuls Africains visés par ces foules xénophobes, mais leur réaction était certainement la plus vive. Buhari et son ministre des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, avaient publiquement condamné les attaques et critiqué le gouvernement sud-africain pour son incapacité à les gérer de manière adéquate. Le Nigeria a également évacué plusieurs centaines de ses citoyens via un pont aérien d'urgence. « Nous appelons au renforcement et à l'application de toutes les mesures nécessaires pour prévenir la répétition de ces actes qui menacent non seulement nos solides relations bilatérales, mais aussi notre vision d'une Afrique forte et prospère », a déclaré jeudi le président Buhari en visite d'État en Afrique du Sud.Lire aussi Xénophobie : la diplomatie sud-africaine...
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