Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Afghanistan : les propos d'Emmanuel Macron sur l'immigration indignent la gauche
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/08/2021 à 13:51

"Honte", "sordide", "cynisme"... Les responsables de gauche ont dénoncé l'intention affichée du président de "protéger" la France "contre les flux migratoires irréguliers importants".

Emmanuel Macron à Paris, le 16 août 2021. ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Emmanuel Macron à Paris, le 16 août 2021. ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

"Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants". Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron, lundi 16 août dans son intervention sur l'Afghanistan a provoqué un tollé dans les rangs de la gauche.

Le député européen EELV Yannick Jadot, candidat à la primaire écologiste pour la présidentielle de 2022, s'est dit sur Twitter "sidéré d'écouter Emmanuel Macron déclarant que les femmes, les hommes et les enfants qui fuient l'enfer des Talibans sont d'abord une menace, des 'migrants irréguliers', avant d'être des victimes et potentiellement des réfugiés" .

"Et l'asile ? Et ces enfants, ces femmes, ces hommes qui fuient l'horreur ?", a lancé le secrétaire national d'EELV Julien Bayou. "Macron fait honte à la France" , a affirmé le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle, autre candidat pour la primaire.

Lors d'une allocution télévisée lundi à 20h, le chef de l'État avait déclaré: "La France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés (...) Mais l'Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives et l'Europe ne peut pas à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle. Nous devons anticiper et nous protéger contre les flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature."

"Flux migratoires irréguliers"

"Comment rabougrir la France en une poignée de secondes", a affirmé le député LFI du Nord Adrien Quatennens, tandis que ses collègues de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain et Éric Coquerel dénonçaient une réponse "sordide".

"'Flux migratoire irréguliers', c'est donc ce terme que les femmes et les hommes qui s'accrochent aux ailes des avions à Kaboul auront inspiré à Emmanuel Macron", a regretté le député ex-LREM Aurélien Taché, que le gouvernement avait chargé en 2017 d'un rapport sur l'intégration avant qu'il ne prenne ses distances avec la majorité.

"Quel cynisme. Quelle honte" s'est indignée la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, tandis que son collègue Rémi Féraud jugeait cette intervention "digne d'un mauvais président de droite".

Il faut "protéger toutes celles et tous ceux qui relèvent désormais du droit d'asile", a affirmé le parton du PS Olivier Faure.

Devant le début de polémique, et alors que ses propos avaient été raillés par le lanceur d'alerte Edward Snowden d'un tweet lapidaire: "Emmanuel Le Pen!", le chef de l'État avait précisé lundi peu avant minuit sur Twitter, à propos de ses déclarations "que certains veulent détourner", que "la France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés".

"Tristes polémiques"

L'explication pédagogique de la majorité s'est poursuivie mardi, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune dénonçant de "tristes polémiques", et le porte-parole du groupe LREM Pieyre-Alexandre Anglade regrettant des "raccourcis malhonnêtes". Défendant le "en même temps" macronien, Patrick Mignola, patron du groupe Modem, a estimé sur franceinfo que "vous avez en France un certain nombre de gens qui expliquent qu'il faudrait accueillir tout le monde ce qui n'est pas à la hauteur de nos capacités. Ou qu'il faudrait accueillir personne ce qui n'est pas à la hauteur des nos valeurs".

Avant le discours du chef de l'Etat, l'ex-LR Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle, avait averti que "la crise afghane se poursuivra sous la forme d'une nouvelle vague migratoire en Europe". Un constat proche de celui de Marine Le Pen (RN) : "Nul doute que cette situation entraînera, pour nos pays, un risque accru d'attentats et la perspective de nouvelles vagues d'immigration".

Selon l'eurodéputé RN Thierry Mariani, "la seule question est comment éviter l'afflux de réfugiés qui ne manqueront pas d'être infiltrés par les islamistes".

"On doit accueillir les réfugiés politiques" mais "il ne faut pas que des gens utilisent cette situation pour venir en France pour d'autres raisons", a assuré le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN, sur Europe1.

Sur ce sujet migratoire, où le discours s'est durci ces derniers mois chez LR, le président du groupe au Sénat Bruno Retailleau a appelé à faire preuve de "fermeté". "La France n'a pas les moyens d'une vague migratoire de plus", a également estimé Laurent Wauquiez, président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

35 commentaires

  • 18 août 11:13

    bof ... c'est qui la gauche ? ceux qui font 6% aux présidentielle et qui sont en voie de disparaitre ? on s'en fout ....


Signaler le commentaire

Fermer