Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Affaire McKinsey : "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", lance Emmanuel Macron
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/03/2022 à 15:02

Le président-candidat Emmanuel Macron. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le président-candidat Emmanuel Macron. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le Sénat a révélé le 17 mars que les contrats de l'Etat avec les cabinets de consultants avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

Le scandale McKinsey continue de faire polémique, en pleine campagne d'Emmanuel Macron. "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", a lancé le président-candidat dimanche 27 mars sur France 3 , à ceux qui lui reprochent les nombreux contrats passés par l'Etat avec des cabinets de consultants.

"On a l'impression qu'il y a des combines, c'est faux", a-t-il répondu avec agacement. "Aucun contrat n'est passé dans la République sans qu'il respecte la règle des marchés publics". "Que quiconque a la preuve qu'il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal", a-t-il répété.

"Je ne suis pas persuadé que sous ce quinquennat il y ait eu moins de contrats que sous certains autres, y compris de ceux qui nous attaquent aujourd’hui", s'est-il défendu - voulant visiblement dire plus de contrats plutôt que moins. Pour lui, lorsque des ministères sont "jour et nuit au travail", "qu'ils demandent des prestataires extérieurs pour les aider ne me choque pas".

Les Sénateurs ont saisi la justice contre un dirigeant de McKinsey

Alors que McKinsey est en outre mis en cause par le Sénat pour ne pas avoir payé d'impôt sur les sociétés en France depuis des années, le président candidat a estimé que cela s'expliquait par les règles fiscales en vigueur.

Or "je me suis battu" pour instaurer un impôt minimal sur les grandes entreprises, a-t-il dit, "et dans quelques mois, ces cas pourront être bannis".

Le Sénat a révélé le 17 mars que les contrats de l'Etat avec ces cabinets avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

En outre les sénateurs ont saisi vendredi la justice pour "suspicion de faux témoignage " contre un dirigeant de McKinsey qui a affirmé que son cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés en France.

En effet, mi-janvier, interrogé par des membres de la Commission d'enquête, le responsable du pôle secteur public de McKinsey Karim Tadjeddine avait déclaré que son employeur s'acquittait bien de l'impôt sur les sociétés en France. "Je le dis très nettement : nous payons l’impôt sur les sociétés en France et l’ensemble des salaires sont dans une société de droit français qui paie ses impôts en France", avait-il déclaré.

"Or, l’enquête des sénateurs atteste que le cabinet McKinsey n’a pas payé d’impôts sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans", relève la Commission d'enquête, qui a qualifié le recours par l'Etat aux cabinets de conseil de "phénomène tentaculaire" dans son rapport. "Ces faits ont été étayés par deux contrôles sur pièces et sur place menés au ministère de l’Economie et des Finances", est-il encore détaillé dans le communiqué.

"Un scandale d'Etat", selon LFI

Le sujet est politiquement sensible pour l'exécutif, accusé depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron de multiplier les contrats avec ces groupes privés de conseil, avec des contrats le plus souvent non divulgués au public. Les Insoumis se sont ainsi saisis de l'affaire, dénonçant "un scandale d'Etat".

Les sénateurs ont cité des contrats comme celui de "près de 4 millions d'euros à McKinsey pour la réforme des APL", la création du "baromètre de l'action publique" pour laquelle Capgemini a perçu 3,12 millions d'euros ou le recours au cabinet EY, pour 2,4 millions d'euros, pour la création de l'Agence nationale de la cohésion des territoires.

McKinsey a aussi obtenu 496.800 euros en 2020 pour "éclairer les évolutions du métier d'enseignant" et réalisé une étude sur leur rémunération au mérite.

Valeurs associées

Euronext Paris +0.19%

54 commentaires

  • 29 mars 12:14

    il est beau l'executif sous l'ere macron. On pouvait critiquer Fillon ce n'était rien a côté de ce manipulateur qui ferait tout pour conserver le pouvoir Quand il quittera les commandes que de dossiers sont à redouter (pour lui)


Signaler le commentaire

Fermer