"Aujourd'hui en France le salaire d'un professeur en début comme en fin de carrière est deux fois moins élevé que celui qu'il pourrait avoir en Allemagne ou aux Pays-Bas", a souligné la maire de Paris.
Anne Hidalgo à Paris, le 12 septembre 2021. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Doubler le salaire des enseignants pendant un quinquennat ? La proposition contenue dans le libre d'Anne Hidalgo, "Une femme française", lui a valu des accusation de "démagogie" et de "populisme". Mais la maire de Paris n'en démord pas : " il est "inadmissible" que les enseignants soient "aussi peu payés", a-t-elle déclaré lundi 13 septembre.
Il est "inadmissible que nos enseignants -on pourrait dire la même chose de nos soignants- soient aussi peu payés", a-t-elle déclaré sur France Inter. Elle n'a toutefois pas dit comment une telle hausse de salaires, serait financée, précisant qu'elle souhaiter chiffrer son programme d'ici la fin 2021.
"Aujourd'hui en France le salaire d'un professeur en début comme en fin de carrière est deux fois moins élevé que celui qu'il pourrait avoir en Allemagne ou aux Pays-Bas ", a déploré Anne Hidalgo.
Les enseignants "maltraités"
"On maltraite les gens chargés de ces missions essentielles, et on dit que (cette proposition) c'est de la démagogie ? Ce que je trouve démagogique, c'est de vouloir faire croire qu'on s'intéresse à eux , qu'ils sont très importants", tout "en les rémunérant d'une façon aussi faible", a-t-elle contre-attaqué.
"Cette mesure que propose Anne Hidalgo aurait un coût cumulé de 150 milliards à la fin du quinquennat , a souligné Jean-Michel Blanquer. L'élection présidentielle ne peut pas être une Foire du Trône de la démagogie."
Pour le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot, cette mesure que "même les plus les plus radicaux" des responsables syndicaux "n'ont jamais demandé" , coûte "trop cher", "au moins 40 milliards par an", a-t-il chiffré sur Radio J .
Rachida Dati, maire LR du VIIe arrondissement, a vu dans la mesure "du populisme", sur France 2 .
Dans son livre "Une femme française" à paraître le 15 septembre, Anne Hidalgo juge "possible, sur la durée d'un quinquennat, de multiplier par deux au moins le traitement de toutes les personnes au contact avec les élèves. Ou, pour commencer, d'aligner a minima le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire médian des titulaires d’un bac +5".
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