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Investir dans une écurie de course
Dernière mise à jour le : 28/09/2021

Un univers accessible à partir de quelques dizaines d’euros crédit photo : Getty Images

Un univers accessible à partir de quelques dizaines d’euros crédit photo : Getty Images

La crise sanitaire et ses différents confinements ont vu les niveaux d’épargne des Français exploser en 2021. Depuis, certains d’entre eux, déjà bien pourvus en livrets dits “classiques”, s’intéressent à des investissements plus exotiques, comme la course hippique, qui s’est récemment ouverte au grand public. Devenir propriétaire d’un cheval ou d’une écurie n’a plus rien d’inaccessible pour qui sait s’y prendre.

Sommaire:

  • Un placement abordable
  • Les démarches pour acheter un cheval seul

Un placement abordable

Comme il est loin le temps où l’univers des propriétaires de chevaux ne se limitait qu’à des hommes en costume trois-pièces, chapeaux haut de forme et cigares cubains... Le secteur s’est depuis ouvert à des fortunes plus modestes, et il est désormais possible d’investir dans une écurie à partir de quelques milliers d’euros.

Solution la moins coûteuse: acheter des parts dans une écurie de groupe. Tous les investisseurs sont ainsi copropriétaires des équidés, les frais inhérents au secteur (entraînement, débourrage, vétérinaire, maréchalerie…) sont pris en charge. Les gains des courses sont intégralement reversés aux associés au prorata des parts.

Chez l’éleveur Didier Louis, vous pouvez par exemple acheter 10% d’un trotteur dit “yearling”, en tout début de carrière, pour la somme de 225 euros mensuels, pendant 36 mois. Si vous disposez d’un meilleur budget, vous pouvez investir dans une part de 20% et donc débourser 390 euros TTC par mois. Ce système d’écurie “collaborative” accessible est une solution rapide, simple, qui garantit les frissons de la course hippique sans perdre son argent en cas de mauvais résultat de votre poulain.

Dans ce cas, vous obtenez le statut de “propriétaire non intervenant”. Cet investissement peut être intéressant fiscalement, puisque les gains lors des courses sont exonérés d’impôts. Attention, si vous revendez votre équidé, les plus-values sont imposées.

La course hippique pour passion

Quel est le point commun entre le footballeur Antoine Griezmann et le propriétaire de la marque de prêt-à-porter Zadig&Voltaire? Celui entre le Premier ministre de Dubaï et le journaliste Bruce Toussaint? Ces hommes, aux professions et fortunes pourtant très diverses, ont tous en commun la passion de la course hippique, et sont les heureux propriétaires d’un cheval de course ou même d’une écurie. Un univers jusqu’ici réservé aux fortunes anciennes, mais qui s’est depuis largement ouvert aux patrons et entrepreneurs plus jeunes. Gérard-Augustin Normand, fondateur de la société de gestion Richelieu Finance, Philippe Ségalot, expert en art contemporain et proche de François Pinault, et bien d’autres ont notamment investi dans le secteur. Un investissement qui peut parfois rapporter gros: Steve Burggraf, à la tête des restaurants Big Fernand, a notamment acheté sa pouliche en 2017 pour 7.500 euros, et l’a revendue, deux ans plus tard, 2 millions d’euros à un grand patron américain!

Pour ceux qui préfèrent tenter l’expérience sans s’engager, il est désormais possible de “louer” un cheval de course. Des offres de plus ou moins longue durée, avec six mois au minimum de location dans la plupart des cas. Des agences telles que Rent a Horse proposent des solutions clés en main. Les photos et les informations des équidés sont disponibles en ligne: race, âge, et même... exploits de ses parents! En quelques clics, vous devenez locataire d’un cheval et pouvez vibrer lors de ses courses.

Les démarches pour acheter un cheval seul

Pour les plus ambitieux, il est également possible de devenir l’unique propriétaire de votre poulain. Une solution bien plus coûteuse, mais qui vous permettra, en cas de réussite, d’en tirer toute la gloire et les gains. Pour faire partie de ce club très fermé, il faut contacter l’une des deux structures officielles chargées de sélectionner les futurs propriétaires: France Galop ou Cheval Français.

Le prix d’achat du cheval dépend de plusieurs facteurs: son pedigree, son âge et ses performances. Vous pouvez négocier le prix du cheval directement avec son propriétaire, vous rendre en vente publique, ou lors des courses “à réclamer”. Pour indication, le prix annoncé sur le programme, pour un cheval prêt à courir, varie de 6.000 à 30.000 euros. Une fois la course terminée, chacun dépose un bulletin secret contenant le prix auquel il souhaite acheter le cheval: le plus offrant remporte la mise. Attention: les prix annoncés grimpent en flèche. Un yearling, poulain de moins de deux ans qui commence sa carrière de coureur, peut être vendu à 150.000 euros!

Si vous êtes novice, faites-vous aider par un entraîneur ou même un courtier spécialisé. Car si la propriété de chevaux de course est accessible au grand public, la science en matière de course hippique reste un sujet de spécialiste...

Comment sont répartis les gains lors des courses hippiques

Sur la ligne d’arrivée, les cinq premiers chevaux sont récompensés. Le gagnant reçoit 50% de l’allocation totale. Le deuxième reçoit 20%, le troisième touche 15%, et les deux derniers 10% de l’allocation.

Ajoutons à cela les primes prévues par France Galop pour les chevaux nés et élevés en France, qui peuvent atteindre jusqu’à 60% du montant de l’allocation pour les plus jeunes.

Pour vous donner une indication du montant des gains, si votre cheval de 3 ans, né en France, gagne un Quinté doté de 52.000 euros, vous emporterez au total 39.104 euros, exonérés d’impôts.