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Investir dans le vin est réservé aux connaisseurs
Dernière mise à jour le : 06/07/2020

crédit photo : Dario Lo Presti/Shutterstock / Dario Lo Presti

crédit photo : Dario Lo Presti/Shutterstock / Dario Lo Presti

Acheter du vin puis le revendre quelques années plus tard en réalisant une confortable plus-value ? Voilà une idée alléchante, associant investissement et plaisir. Toutefois, seuls les amateurs avertis et patients peuvent espérer réaliser de bonnes affaires.

La rentabilité d’un investissement dans le vin

Il n’existe pas de cote officielle pour mesurer la rentabilité d’un investissement dans le vin. Toutefois, le site Internet Idealwine.com a créé plusieurs indices en ce sens. Ainsi, le Winendex, constitué des valeurs phares des régions Bordeaux, Bourgogne et Rhône déclinées sur dix millésimes, affiche en mars 2018 une performance de + 147 % depuis le 1er janvier 2007 (date de création de l’indice). Contre un recul de - 3% pour le CAC 40, l’ indice de référence de la Bourse parisienne.

A savoir

L’investissement dans le vin est risqué. Par ailleurs, la possibilité de revendre rapidement ses bouteilles en cas de besoin n’est pas assurée.

Un marché de spécialistes et de passionnés

L’investissement dans le vin est réservé aux spécialistes et aux passionnés. En effet, il est nécessaire de disposer de solides connaissances dans cette matière (domaines, cuvées, millésimes), de lire la presse spécialisée, d’être en mesure d’identifier les stars de demain et d’y consacrer beaucoup de temps (dégustations, visites de domaine).

Cet investissement nécessite également de la patience (au moins 10 ans pour que vos achats se bonifient), surtout si vous investissez en dehors des valeurs sûres. Vous devez en outre posséder une cave de qualité et sécurisée.

Les vins à privilégier

Les grands châteaux bordelais et les domaines bourguignons les plus prestigieux dominent le marché. A Bordeaux, citons entre autre Petrus, Cheval Blanc, Angélus, Pontet Canet, Lynch Bages et Smith Haut Lafitte. En Bourgogne, Romanée Conti (DRC), Leflaive, Coche-Dury, Roumier, Rousseau et Jayer.

En dehors des grands châteaux bordelais et des clos bourguignons, le Rhône demeure une valeur sûre avec Jaboulet (La Chapelle, en Hermitage), Château Rayas (Châteauneuf du Pape), Jean-Louis Chave (Hermitage) et désormais Jamet (Côte Rôtie).

A savoir

Dans les autres régions, Dagueneau (Loire), Clos Rougeard (Saumur) et La Grange des Pères (Languedoc-Roussillon) sont également très recherchés.

Comment acheter et vendre du vin

Les vins «d’investissement» s’achètent en primeur (Bordeaux), dans le cadre d’enchères, directement à la propriété (les grands noms n’acceptent plus de clients particuliers), chez certains cavistes ou sur des sites Internet spécialisés.Pour la revente, privilégiez les enchères. Généralement, les frais à payer s’élèvent entre 15 % et 20 % du prix de vente.

La fiscalité en cas de revente

En cas de plus-value lors de la revente, vous avez le choix entre deux types de taxation:

  • Soit à hauteur de 6 % du prix de cession, plus la CRDS au taux de 0,5 %, pour un total de 6,5 %. Si le prix de cession est inférieur à 5.000 €, aucune taxe n’est due.
  • Soit au titre de l’Impôt sur le revenu au taux de 19 % plus les prélèvements sociaux (la plus-value taxable se réduit à chaque année de détention supplémentaire).

Investir dans le vin requiert de très solides connaissances, du flair et de la patience. Si vous êtes concerné, il est possible d’associer plaisir et investissement.